dimanche 28 février 2010

La croisière s'amusera-t-elle ?

Nous nous posons dans un restau, et là, le choc : nous prenons connaissance du terrible tremblement de terre qui a secoué le pays, quelques milliers de kilomètres au nord. Nous n'avons pas du tout senti la secousse. Je me connecte en Wifi et lis les messages inquiets des amis qui demandent des nouvelles. Un petit message rassurant s'impose !
Nous prenons demain un cargo qui nous emmène de Puerto Natales à Puerto Montt, à peu près à mi-chemin entre la pointe sud du Chili et Santiago. Le tout en 5 jours.
Pour la suite, Laure reprend son avion depuis Santiago, donc nous sommes obligés d'y passer. Pour l'instant, l'accès est impossible puisque l'épicentre était à Conception, au sud de Santiago et beaucoup de routes sont impraticables... j'imagine que les chemins de fer aussi, du coup. Le plus difficile sera donc de rejoindre Santiago depuis Puerto Montt.
D'ici 5 jours, nous aurons peut être accès à plus d'information. Pour le moment, c'est très difficile, le Chili compte ses morts et fait l'état des lieux du sinistre. Un de mes couchsurfers chilien, Lucas, m'a indiqué qu'il ne fallait passer par Santiago que si c'était absolument nécessaire, mais pour nous, c'est le cas, l'aéroport international ayant apparemment réouvert. Il dit aussi qu'il nous aiderait pour trouver un endroit pour dormir, et des tuyaux pour trouver où acheter à manger sur place (les supermarchés étant soit pillés, soit pris d'assaut par des files d'attente interminables).
Nous serons complètement coupées du monde pendant tout le temps où nous naviguerons dans les fiords chiliens, et je posterai un article pour faire l'état des lieux le 5 ou le 6 mars.
Bises à tous !

vendredi 26 février 2010

trek au parc Torres Del Paine

Nous nous renseignons auprès de notre auberge pour une excursion au parc national Torres Del Paine, situé à 2 heures de route environ de Puerto Natales qui est notre première étape chilienne.

Nous n'étions pas nécessairement parties pour faire une grande rando, mais plutôt des excursions d'une journée... mais comme nous ne sommes pas du genre à ne pas relever les défis, c'est parti !

Nous vidons le sac de Laure qui nous servira pour la rando.

Nous louons une tente, des tapis de sol, allons faire quelques courses au supermarché, et prenons le bus très tôt le matin. Nos sacs sont assez lourds : tente, sacs de couchage, vêtements très chauds, conserves, fruits, eau... et du change en sous-vêtements pour 4 jours.

Je pars équipée de mes chaussures de rando (rose, pour le style), de ma boussole numérique, de ma polaire de schtroumpfette à poil long (ou de Nävi rasta, pour les fans d'Avatar), de mon gore-tex, et de mon super sac de couchage de compet' que je vais mettre à l'épreuve pour la première fois. Un look d'enfer !

Nous arrivons au parc qui est magnifique. La nature y est très puissante, et nous avons immédiatement une vue sur les 3 «Torres del Paine », c'est à dire les « tours du ciel bleu »... en effet, le ciel est bleu... pour le moment. Mais il s'agit de haute montagne et on nous a bien prévenues que les nuits étaient très fraîches.

En avant pour la première rando. C'est beau, mais ça grimpe fort... Laure décide d'opter pour une autre rando moins rude, et je continue ma route, seule, vaillamment. Je suis alors face à moi-même, à ma condition physique, qui s'avère être bien plus résistante que je l'imaginais, face à l'immensité des montagnes qui se dressent devant moi. La fin du trek, c'est en haut. Je croise un panneau qui indique qu'il reste 2,4 km à parcourir... et qu'il faut prévoir 3 heures : c'est dire si ça grimpe !

C'est incroyable ce qu'il peut se passer dans ma tête durant cette ascension. J'ai mal partout. Mon sac est lourd, j'ai le souffle court, mais j'ai décidé d'arriver en haut, je refuse de faire demi-tour comme tellement de gens devant moi.

Je me souviens alors qu'avant de partir j'ai glissé mon MP3 dans mon sac. Lumineuse idée ! Là, j'ai un peu cessé d'être seule et, sans le savoir, beaucoup d'entre vous ont fait un bout de trek avec moi, au fil des musiques que j'écoutais. Voilà quelques dédicaces (la liste n'est pas exhaustive !)

Chloé : Bon Jovi, évidemment ! « Shot to the heart, and you're to blame... »

Camine : Sansévérino « à force de... remuer, remuer... » et « l'Autre Finistère » des Innocents

Fabou : Les Wriggles (surtout la Petite Olive et N'importe Nawak)

Grégon : les Ogres de Barback

Fio : Rodrigo y Gabriela

… et bien d'autres m'ont donné la force d'arriver en haut.

Là, moment de grâce. La vue est spectaculaire. Les trois tours dominent un lac turquoise. On dirait le Mordor du Seigneur des Anneaux. Il y a quelque chose d'extrêmement puissant, voire violent. Les condors planent au dessus du lac. On entend au loin l'orage tonner. En un rien de temps, le ciel se couvre. Je fais une petite pause, puis entreprends la descente, qui s'avère assez périlleuse : la pente est très raide, semée de grosses pierres qui roulent sous mes pas (mais n'amassent pas mousse). Il me reste au moins 4 heures de marche. Je suis fatiguée et je suis bien consciente que si ma cheville me lâche maintenant, personne ne viendra me chercher. Je fais donc très attention où je mets les pieds.

Ma descente est aussi ponctuée de musique, mais plus apaisante. Un peu de classique, Ben Johnson (évidemment), Adam Green, Mirah...


J'arrive au camp de base vers 20 heures. Deux boîtes de thon, une pomme, quelques cookies, et je m'installe dans la tente. 20H30 : je dors ! Fourbue, mais quand même sereine d'être allée au bout de moi-même !

La nuit est fraîche, mais mon sac de couchage est vraiment top ! Je me réveille au petit matin, pas forcément partante pour une nouvelle journée de marche, mais bon... je ne vais pas reculer maintenant ! Alors on plie le camp, on recharge les mules que nous sommes et nous reprenons notre chemin. Il y a un vent incroyable. Avec les sacs, la prise au vent nous déséquilibre et, sur les sentiers escarpés des montagnes, il faut redoubler de vigilance. Je réalise que j'ai perdu mes lunettes de soleil la veille, quelque part dans la montagne. Merde.

Le vent soulève beaucoup de sable et de cochonneries et le soleil est éblouissant. Je me sers alors de mon foulard pour me faire une sorte de chapeau à voile. La visibilité n'est pas idéale, mais au moins je ne me prends plus rien dans les yeux. Lorsque nous croisons d'autres randonneurs, je lis dans leur yeux un peu de surprise...

Encore une journée de 8 heures de rando, et nous montons notre tente dans une forêt, à l'abri du vent. Encore une bonne nuit de sommeil, et une bonne réflexion sur le planning du lendemain : est-ce qu'on pousse encore ou est-ce qu'on rentre le soir ? Ils annoncent de la pluie, nous disent des randonneuses, et encore plus de vent... OK, on rentre demain !


Encore plusieurs heures de marche nous séparent de l'embarcadère où nous prenons un bateau pour traverser le lac et nous amener à l'entrée du parc. Deux heures de bus plus tard, nous rentrons à Puerto Natales. Ah... il n'y a plus de place dans notre auberge. Bon, tant pis, on reprend nos sacs et on va prospecter ! On n'est plus à 10 km de marche près ! Nous trouvons finalement une auberge, posons nos sac, et filons à la laverie apporter nos affaires de trek. Sympa, le cadeau ! Nous avons porté les mêmes vêtements pendant ces 3 jours et 3 nuits de trek, sans douche... Oui, surtout lavez bien chaud, hein ?



mercredi 24 février 2010

En route pour le Chili !

Je suis maintenant à Puerto Natales, au Chili, et je m'apprête à partir pour un trek de quatre jours dans le parc Torres Del Paine, toujours avec Laure.
Nous avons loué une tente, nous avons fait quelques courses pour survivre 4 jours, et hop, en route !
A dans quelques jours pour le récit de ce périple !

mardi 23 février 2010

Le Perito Moreno







Nous nous levons tôt, juste au moment où le soleil se lève. C'est une pure beauté.
Un bus nous emmène à 1heure de route pour voir le Perito Moreno, glacier incroyable surplombant un lac. Il se trouve que c'est le seul glacier du monde qui ne rétrécit pas. Il faut dire que le climat est spécial ici : il ne fait jamais ni très chaud, ni très froid, mais il y a toujours beaucoup de vent, et c'est ce qui permet au glacier de se maintenir. Globalement, il avance d'entre 50cm et 1m par jour, mais de temps en temps, un gros morceau de glace se détache et s'effondre dans un bruit fracassant. On dirait des coup de tonnerre. Nous avons vu plusieurs fois ces blocs bleutés s'effondrer de plus de 40 mètres de haut et le spectacle est très impressionnant.

Je suis heureusement bien équipée de vêtements chauds et résistants, merci encore à tous ceux qui ont contribué à mes différents investissements !

Nous prenons ensuite un bateau qui nous permet de partir faire un trek sur le glacier. Nous chaussons des crampons et partons à la découverte du glacier. Les guides sont super sympas, et bien que mon Espagnol se soit vraiment beaucoup amélioré, j'opte pour les explications géologiques en Anglais.
Les paysages du trek sont fantastiques, et se passent de commentaires. Je laisse les photos faire le travail !

lundi 22 février 2010

En route pour la Patagonie !

Laure et moi prenons un vol pour El Calafate, petite ville au sud de la Patagonie. Je suis contente de quitter la ville et de me retrouver un peu dans la campagne. Le survol de la Steppe patagonienne est superbe. Quelques lacs turquoise illuminent les vallons bruns et arides.
La température a bien chuté : il fait 8°C et il y a énormément de vent. La ville d'El Calafate ne présente pas grand intérêt. Il y a une cinquantaine de maisons de particuliers en tôle colorée, et à peu près autant d'hôtel et d'auberges de jeunesse. Clairement, la ville vit essentiellement de sa proximité avec le glacier.

Nous nous dirigeons vers une auberge de jeunesse qui surplombe le lac, avec une vue imprenable sur le coucher de soleil rougeoyant. Nous prenons des dispositions pour aller faire un trek sur le Perito Moreno demain.
Un petit tour au supermarché pour acheter de quoi nous faire des sandwiches et quelques fruits dont je ne ma lasse pas, ils sont vraiment délicieux ici !

dimanche 21 février 2010

Dernier jour à Buenos Aires - cours de folklore

Aujourd'hui, c'est mon dernier jour à Buenos Aires et je me lève un peu confuse, à la fois très excitée à l'idée de partir à la découverte de la Patagonie, et un peu triste de quitter les gens que j'ai rencontrés.
A midi, je rejoins Laure pour aller flâner sur le marché de San Telmo. Je n'ai toujours pas acheté de souvenirs et je pense m'y mettre. Les bijoux sont particulièrement jolis, ornés de pierres rose pale. Finalement, j'opte pour deux T-Shirts originaux et Laure m'offre une super bague. Super suprise, merci !

Retour à la maison en milieu d'après-midi pour boucler mon sac et rassembler mes affaires. Je me suis bien mise à l'aise ici et j'en ai mis un peu partout. Il s'agit de ne rien oulier.

Le soir, nous allons prendre un cours de Folklore à Palermo. Le folklore est une bonne alternative au tango (que j'ai déjà fait et que je maîtrise parfaitement...). C'est une danse traditionnelle dansée par les Gauchos des régions du nord de l'Argentine. Nous sommes 4 : Valentin, Laure, Matt et moi, et nous nous retrouvons dans un endroit assez exceptionnel : un immense hangar décoré d'immenses toiles et de mobiles improbables suspendus aux poutres d'acier.
A l'issue de notre cours, nous sommes capables de faire tous les pas comme il faut. Nous assistons ensuite au spectacle des gens qui « savent faire » en nous gavant d'empanadas.
C'est la dernière soirée à Buenos Aires, et je suis ravie que mon séjour de deux semaines dans la capitale argentine se termine ainsi.

samedi 20 février 2010

Laure arrive - (re)visite du Caminito






Aujourd'hui, ma copine et ancienne collègue Laure arrive ! Elle m'accompagnerai pendant deux semaines de mon périple. Je la retrouve à son auberge de jeunesse à midi et nous allons nous balader du côté de San Telmo, puis nous nous dirigeons vers le Caminito (encore sous quelques averses, mais rien d'aussi terrible que la veille).
Le Caminito est un quartier très vivant, aux façades multicolores. C'est un peu l'emblème de la ville, avec le Tango et l'Obelisco. Les rues ne sont pas trop encombrées par les touristes qui ont certainement été intimidés par la grisaille et les averses.
Ce quartier est très agréable, mais je regrette un peu qu'il perde de son authenticité avec les magasins de souvenirs, les danseurs de Tango déguisés qui font payer la photo devant la façade principale. Mais je suppose que cela fait partie du rôle de touriste de « prétendre » y croire un peu. Il y a aussi des « indiens » qui jouent de la flûte de pan, et qui sont à peu près aussi authentiques de ceux de Châtelet ou du vieux marché d'Antibes.
Ceci dit, c'est vrai que le coin est sympa et que les Argentins auraient tort de se priver de la rentabilité du site !

Après une bonne balade, nous marchons jusqu'à un restaurant conseillé par la coloc de Matt, et commandons une énorme pièce de boeuf avec des chips de papate douce et une bonne bouteille de rouge. On nous sert environ ½ vache chacune, la viande est délicieuse, mais je ne parviens pas à finir !
Un petit verre dans un bar branché, et nous rentrons, bien fatigués !

vendredi 19 février 2010

Déluge

Aujourd'hui, je dois retrouver Valentin, copain parisien qui vient d'atterrir à Buenos Aires, en route pour un grand tour du continent américain. Nous déjeunons et prenons un café sur la Plaza Dorrego, à San Telmo, puis nous nous baladons dans ce quartier que j'aime beaucoup. Le ciel se couvre.
Au loin, nous
apercevons un dégradé de couleurs sombres dans le ciel et plaisantons sur le grand nuage vertical qui ressemble un peu à une tornade. Dans le doute, nous filons nous mettre à l'abri dans un café. Bon réflexe ! Quelques instants plus tard, une pluie torrentielle d'abat sur Buenos Aires, transformant les rues en fleuves. L'eau monde à une vitesse incroyable et les quelques argentins qui sont encore dans les rues ont de l'eau jusqu'aux genoux. Les alarmes des voitures se déclenchent toutes seules, l'eau arrive à hauteur des pares-chocs. Nous patientons en regardant ce spectacle également retransmis à la télévision du café. Dans certains quartiers, les pompiers ont sorti des zodiaques pour circuler en ville, le métro est fermé et inondé, le courant est coupé dans beaucoup d'endroits... comment une ville comme Buenos Aires peut-elle à ce point se faire submerger ? Sa situation géographique la rend sujette à ce genre d'intempéries. Pourquoi les infrastructures ne sont-elles pas plus adaptées ?
Après quelques heures passées à l'abri, il cesse enfin de pleuvoir. Il faut quand même marcher dans 30cm d'eau brunâtre pour rentrer. Mais je ne suis pas en sucre !

De retour « à la maison », nous décidons avec les colocs de dîner tous ensemble. Je leur fait une énorme ratatouille qui fait l'unanimité. Il fait dire qu'ici les produits frais sont tellement bons qu'il est difficile de tout rater !
La soirée se passe très bien, et pour la première fois je réalise qu'il va falloir que je parte, et ça m'attriste un peu de me dire que je ne reverrai probablement jamais ces gens super.
Mais bon, c'est ça aussi la vie de tour-du-mondiste ! Il faut apprendre à vivre dans l'instant !

Balade au Parque National et Caminito


Après plusieurs jours d'un temps un peu incertain, très lourd et gris, il fait à nouveau très beau et très chaud. Je décide donc d'aller faire une grande balade au Parque National. Cet immense parc est un véritable havre de paix. Les allées très bien entretenues sillonnent entre les palmiers et les roseaux sauvages, on entend le bruit des insectes et des oiseaux, l'air est frais... j'opte pour la grande boucle. Ils disent qu'il faut prévoir deux heures. (mais moi je n'ai pas des jambes de nain ! Hihi)

Cette petite balade est également l'occasion d'une petite introspection, un petit bilan des deux semaines qui viennent de s'écouler.
Au cours des 4 heures que dure finalement ma balade, je suis accompagnée de ma musique, essentiellement Jack Johnson, qui colle parfaitement avec mon état d'esprit.

En rentrant, je passe chercher Matt qui bosse dur de chez lui et nous partons à la découverte du célèbre Caminito, quartier de la Boca (où je réside actuellement).
J'avais bien en tête quelques images de ce quartier emblématique de la ville, mais je suis tout de même très agréablement surprise par l'ambiance des lieux. Il est 20h30, tout est en train de fermer et les touristes ont déserté les lieux, bien conscients de la mauvaise réputation du quartier de nuit. Nous avons donc tout le loisir de prendre des photos des cabanes en tôle colorée caractéristiques du quartier. Je suis enchantée par l'endroit, d'autant plus qu'il regagne en authenticité une fois que toutes les boutiques à touristes sont fermées. C'est décidé, j'y retournerai !

mercredi 17 février 2010

Excursion à Tigre

Allez, je me lance pour une petite excursion à Tigre, à une heure de train de Buenos Aires. On m'en a dit beaucoup de bien, c'est la banlieue chic où les familles aisées possèdent une maison secondaire et passent leurs weekends.

En effet, c'est assez joli, et terriblement européen. La ville de Buenos Aires est très emprunte du modèle européen, du point de vue de l'architecture, même si le quadrillage des rues rappelle davantage les villes américaines. A Tigre, c'est encore plus flagrant.

Je me balade quelques heures, puis décide de rentrer, trempée par une bonne averse comme il en tombe régulièrement ici.

dimanche 14 février 2010

Les chutes d'Iguaçu

Je me lève tôt, prépare quelques sandwiches, prends un petit dej au bord de la piscine et me dirige vers le bus qui fait la navette entre Puerto Iguaçu et le parc dans lequel se trouvent les chutes.
Je suis équipée de beaucoup d'eau et de crème solaire, ce qui me semble nécessaire considérant la chaleur étouffante à 8h déjà.

Nous entrons dans le parc, et pénétrons dans un univers tout à fait particulier de forêt tropicale verdoyante et épaisse. Nous croisons quelques petites bêtes qui ressemblent à des furets avec un grand nez tout allongé. Lorsque nous sortons nos appareils photos des sacs plastiques dans lesquels nous les avons rangés pour s'assurer qu'ils ne soient pas mouillés, ils se précipitent vers nous et nous encerclent, persuadés probablement que nous allons les nourrir.

Un garde du parc nous indique qu'il est préférable de commencer par la boucle inférieure du parc, pour voir les chutes du dessous, car la masse de touristes se précipite vers le haut des chutes, « the Devil's Throat », clou du spectacle. Nous évoluons dans le parc, seuls, et ne croisons que ces petits animaux et une multitude de papillons multicolores. Arrivés à la première petite chute d'eau, je me dis qu'elle représenterait déjà une attraction en elle même n'importe où ailleurs dans le monde. Nous avançons tranquillement de chute en chute, crescendo, jusqu'à une chute qui est déjà très impressionnante et qui nous vaporise d'un peu de fraîcheur. Nous marchons depuis deux bonnes heures quand nous décidons de prendre un bateau pour aller voir les chutes de plus près. Le bateau nous emmène à proximité des chutes, c'est vraiment très impressionnant. Nous passons ensuite sous une chute et sommes pour le coup trempés jusqu'aux os. La nature a une force démente et le bruit des chutes est assourdissant. Ce petit tour de bateau est un vrai coup de fouet et je suis vraiment émerveillée par l'endroit.


11h, Matt a faim et engloutit la moitié de son sandwich. Il me dit qu'il est un peu barbouillé, alors nous nous asseyons quelques minutes et poursuivons notre expédition. Nous allons ensuite observer les chutes depuis le dessus. D'ici, on ne voit pas grand chose, si ce n'est qu'on s'aperçoit de la hauteur vertigineuse des chutes (environ 40 mètres).

Un petit pique-nique rapide, et en début d'après-midi, nous prenons le petit train qui nous emmène en haut des chutes de « Devil's Throat », assez sceptiques. Comment cela peut-il être à ce point plus spectaculaire que ce que nous avons déjà vu ? Nous parcourons des centaines de mètres de passerelle pour parvenir au site. J'ai le souffle coupé par la beauté du spectacle. Il y a une force incroyable. Une brume épaisse s'élève et s'abat sur nous régulièrement, selon le sens du vent. Une épaisse écume blanche remplit un gouffre immense dont je ne vois pas le fond. Il y a quelque chose hypnotisant. Il est assez difficile de prendre des photos parce que je ne veux pas que mon appareil soit mouillé (il paraît que ça le fait rouiller, hein Papa ?!)

Matt change de couleur est devient plus blanc que son T-Shirt. Apparemment, le sandwich ne passe pas ! Nous nous asseyons un petit peu, puis il se lève d'un bond et se met à vomir copieusement par dessus la passerelle, directement dans les chutes. Tout le monde nous regarde, perplexe. Il semble vraiment très mal en point, et met un peu de temps avant de se sentir opérationnel pour retourner prendre le train qui nous emmènera vers la sortie du parc. Il sue à grosse gouttes (normal, il fait 250°C ici !). A l'issue des 10 minutes de train, rebelote, il se met à quatre pattes dans la pelouse et vomit. Bon... j'attends... un peu désolée pour lui, je ne peux pas faire grand chose ! Mais mon expérience d'animatrice en colos m'a bien formée à toutes ces réjouissances.(Merci Plip !) Je suis contente que ce ne soit pas moi qui suis malade !

Nous sortons du parc et prenons le bus pour nous diriger vers Puerto Iguaçu et notre auberge. Dans le bus, Matt se remet à vomir. Je vais donc voir le chauffeur et lui dit « por favor, me amigo vomito » en mimant le sus-nommé processus. Ouf, il a compris et s'arrête ! Je vais des progrès colossaux en Espagnol, comme vous le constatez ! (c'est là tout l'intérêt de la description des faits d'ailleurs... et je vous fais grâce des photos !)

De retour à l'hôtel, je décide d'aller faire un petit tour dans le village et flâne quelques temps. Tiens, en passant, j'achète un tube de crème grasse, je me demande si je n'ai pas pris un petit coup de soleil... Ensuite je m'assois au bord de la piscine pour bouquiner un peu. Bon, évidemment, je ne bouquine pas très longtemps, et je préfère jacasser un peu avec les autres backpackers du gîte.

Un petit dîner vite fait (une boîte de sardines et une pomme, je suis un peu barbouillée aussi). Quelle journée ! Je me couche tôt, la tête pleine d'images merveilleuses d'un des plus beaux endroits que j'ai vus au monde. Les gens à qui j'ai parlé qui ont vu aussi les chutes de Niagara disent que les chutes d'Iguaçu sont beaucoup plus belles et plus impressionnantes. Possible, je ne vois pas comment cela pourrait être plus impressionnant !

Samedi, je me lève (tard) et prends un bon petit dej au bord de la piscine. Aïe, je suis un vrai homard, ma crème solaire n'était manifestement pas waterproof (et peut être un peu vieille). C'est parti pour le bronzage de randonneuse : traces rouges du débardeur, du short et des chaussettes. Classe ! J'ai bien fait d'acheter de la crème hydratante !

Nous trouvons un bus de retour qui part à 14h, mais avec une autre compagnie, qui ne pourra pas être pire que celle que nous avions choisie à l'aller, et nous nous offrons le luxe de sièges « cama total », c'est à dire qu'ils s'inclinent complètement à 180°. Et c'est reparti pour 20 heures de bus retour qui se passent dans des conditions beaucoup plus supportables, voire même carrément confortables ! Le coucher de soleil est sublime sur les plaines argentines. Quel beau pays !

Je suis de retour à Buenos Aires et cette escapade dans la nature m'a fait un bien fou. Me voilà toute régénérée (et encore un peu rouge). Et « vomito » va beaucoup mieux aussi ! ;-)

A bientôt pour d'autres nouvelles, et merci pour les commentaires que vous laissez sur mes articles, c'est un plaisir de vous lire !

jeudi 11 février 2010

Hit the Road, Jack !

Mercredi, 20h, Matt et moi quittons la maison pour aller à Retiro, le terminal de bus. Nous avons de billets pour un bus cama. Nous débarquons dans ce grand terminal de bus où quelques écrans à peine lisibles annoncent la plateforme d'embarquement. Nous partons avec Andesmar, une compagnie qui finalement ne s'appelle pas vraiment comme ça, ou alors si, mais il y a écrit le nom d'une autre compagnie dessus. Et puis il ne part pas vraiment de la plateforme annoncée, et aussi il a une heure de retard, ou 15 minutes, on ne sait pas... bref, grand flou. Matt parle un peu Espagnol et moi je le comprends un peu, donc à nous deux on s'en sort à peu près.

Bref, tout cela est très approximatif... finalement, nous finissons par monter dans le bus (et le bon !) et nous installons dans des sièges qui ressemblent à des sièges de classe affaire d'avion, maxi confort ! Tant mieux, nous avons quand même 20 heures de bus devant nous. J'ai massivement usé les siège des Eurolines et des Greyhound, et là je suis vraiment impressionnée. Le steward à bord nous apporte des oreillers et des couvertures. J'ai prévu le coup : une petite polaire, je parie que la clim' sera à fond. Ah, ben non, fiouuu, il fait même carrément chaud ! La couverture, elle dégage !

En route, nous nous arrêtons à plusieurs reprises dans des endroits assez improbables, des stations essence et des aires désertes. Le chauffeur et le steward s'affairent autour du moteur. Je n'ai pas tellement la fibre de la mécanique, mais c'est vraie que là, ça fait un drôle de bruit quand même... (Private joke : et si le vent avait éteint les bougies ?!?).

On nous sert un dîner épouvantable avec des sortes de lasagnes aux épinards absolument immangeables. Je ne suis pas difficile, mais là on dirait vraiment que ça a été vomi deux fois avant d'être servi ! Mais comme nous sommes prévoyants, nous avions des fruits et des biscuits.

Après avoir bien ri et formulé quelques hypothèses sur la provenance du dîner qui nous a été servis, je m'endors, confortablement installée et percée par le « clac-clac-clac » du moteur.

Le jour se lève vers 5h30 sur une campagne argentine splendide. Les paysages sont fantastiques, verdoyants. Nous sommes déjà vers le nord du pays. Des épaisses forêts laissent place à des plaines ou paissent les bestiaux, puis à des forêts artificielles où des centaines d'arbres au tronc élancé se dressent sagement, en lignes parfaites. (du bois de menuiserie?) Quelques plaines de pampa s'étendent au loin, dans la nature vallonnée. Je vis encore un de ces moments où je me dis qu'il n'y a rien à changer à ce que je vis. Tout est parfait. Etat de grâce.


On nous sert un petit déjeuner bien meilleur que ce à quoi je m'attendais. Il est 7h, nous arrivons à 17h... encore 10 heures devant nous. Je regarde avec inquiétude l'affichage de température intérieure monter. Il fait déjà 25°C. Un léger fumet s'échappe déjà des toilettes. Je sens que ces 10 heures vont être longues. En effet. Rapidement, il faut fermer les rideaux parce que le soleil tape très fort. 28°C, là, c'est officiel, ça pue...

Lorsque nous descendons du bus à Puerto Iguazu, il fait aussi chaud dehors que dedans, mais au moins, il n'y a plus l'odeur détestable des toilettes (quoi qu'elle persiste quelques minutes, comme accrochée aux poils du nez).

Allez, en route pour notre auberge de jeunesse. L'endroit est super, une petite piscine, un billard, un petit bar, des oranges pressées à volonté... une bonne douche froide et je pars m'informer sur les possibilités de visite aux chutes d'Iguazu.

Je fais quelques courses pour faire des sandwiches pour le lendemain. Un peu de jambon, du pain, et du plastic-cheese pour Matt qui est végétarien.

Nous dînons dans un petit restau du village (qui n'a pas spécialement d'intérêt, outre sa proximité des chutes). L'ambiance est joviale, détendue, et la bière est fraîche. Je n'en demande pas plus !




mercredi 10 février 2010

L'auberge espagnole


Je suis maintenant chez Matt, qui a proposé que je m'installe sur le canapé de la colocation dans laquelle il a une chambre. La maison est vraiment particulière et apparemment assez représentative de l'architecture locale. Un immense couloir sans plafond dessert toutes les chambres, la salle de bain et la cuisine. Je suis très chaleureusement accueillie par tous les membres de la colocation. Tous sont des "étrangers", installés à plus ou moins long terme à Buenos Aires, et la plupart d'entre eux travaillent depuis leur ordinateur à la maison.

Dans le quartier de La Boca, réputé assez mal famé, il y a une ambiance assez particulière et chaque soir à la tombée de la nuit quelqu'un met de la musique et les gens se rassemblent pour faire un brin de causette. Il y a un véritable esprit de communauté.

Il fait une chaleur étouffante et il est franchement impossible de sortir pendant les heures de l'après midi. Du coup on vit la nuit et on se lève tard ici... et en aucun cas on n'oublie la petite "siesta" régénérante !

Ce soir, je pars à Iguazu en bus, et avec Matt. Il paraît que c'est un des "must" du nord argentin et j'ai hâte de voir ça. J'ai aussi hâte de m'échapper un peu de la ville ! A dans quelques jours, donc, pour le récit de cette petite excursion !

lundi 8 février 2010

Le marché de San Telmo

Dimanche, je change de Couchsurfer. Armée de mon sac à dos et de mon plan de métro, je me dirige vers la station la plus proche sous une pluie torrentielle.

Petite anecdote qui va me faire paraître vraiment nouille mais qui révèle bien le niveau abyssal de mon espagnol : je suivais scrupuleusement le plan de métro à chaque station pour être sûre de ne pas me tromper, et je suis arrivée à une station où était écrit en grand "salida". Merde, pas de station "salida" sur mon plan... j'étais prête à demander de l'aide avec mon vocabulaire pourri de 20 mots maxi quand j'ai réalisé que "salida" voulait dire "sortie" et que ce n'était pas du tout le nom d'une station... faut-il être blonde !

Bref, arrivée chez Juan, je ruisselle comme une chèvre angora qui aurait passé la nuit dehors. Je m'ébroue un peu et nous sortons visiter le marché de San Telmo. Matt (souvenez-vous, le cours de Tango...) nous rejoint dans l'après-midi. Après quelques centaines de mètres dans un quartier assez insignifiant, nous arrivons dans l'Avenida Defensa, grande artère pleine de petits stands d'antiquaires et de bouibouis pour touristes. Tout est fait de bric et de broc, on y trouve les objets les plus insolites dans des échoppes qui croulent sous des spécimens d'objets plus improbables les uns que les autres. C'est une sorte de marché aux puces/antiquités complètement loufoque.
Le soleil est de retour et il fait un temps parfait : grand soleil, petite brise, un peu chaud, mais pas trop... l'ambiance est vraiment sympa, il y a de la musique partout et des danseurs de Tango. Il y a même une Batucada (ensemble de percussions brésilien) qui arpente les rues, précédé de danseurs.


Sur la Plaza Dorrego, à 18h, ils plient les stands et installent des tables où nous partageons une Quilmes, la bière locale, et profitons de l'air frais de fin d'après-midi en regardant les danseurs de Tango qui investissent rapidement l'endroit. Il y a quelque chose de magique. Je suis dans un état de grâce où il me semble que rien ne peut venir assombrir le tableau.

Après une grande balade et une bonne pizza (pas très local, mais délicieux !), nous rentrons dormir, Juan bosse demain. A 10h, il faut que je me sauve de chez lui car son frère arrive et prendra ma place de couchsurfeuse.

dimanche 7 février 2010

¿ Sabe bailar el tango?


Troisième jour à Buenos Aires...

Je n'ai pas eu une minute pour m'ennuyer. Je suis allée visiter quelques uns des quartiers clés de la ville, le jardin botanique, le musée d'art contemporain et le cimetière où Evita est enterrée. C'est un peu l'équivalent du Père Lachaise, mais la tombe d'Evita ne paye vraiment pas de mine (pas plus que celle de Jim Morrisson à Paris, d'ailleurs). Elle est dans une allée très étroite où des hordes de touristes se pressent pour prendre leur photo. L'endroit a une atmosphère très particulière (bon, c'est une cimetière, on ne peut pas s'attendre à du Pump-it-up) et la plupart des caveaux sont ornés de statues très expressives et pas nécessairement liées à la Sainte Trinité comme on peut le voir en France. Pour moi qui suis une mordue de sculpture classique, c'était très intéressant.


Je commence à être vraiment à l'aise pour m'orienter dans la ville. Comme les villes américaines, les rues constituent un quadrillage qui simplifie beaucoup les choses. Je ne me suis jamais sentie en insécurité, même si mon look laisse peu de place au doute : je suis une touriste !

J'alterne les moments de visite en solo et les rencontres avec des couchsurfers de Buenos Aires (Argentins ou pas), et c'est vraiment sympa. Certains sont là pour quelques mois, d'autres quelques jours, d'autres y vivent mais aiment rencontrer des gens de partout dans le monde...
Du coup, j'ai retrouvé Tinja et Iker (finlandaise et espagnol) pour une balade dans le quartier Palermo, puis Matt, Jeremy (USA) et Stephen (allemand) pour boire un petit apéro en terrasse.

Quand je le veux, je peux être parfaitement seule et indépendante, mais je sais qu'il y a toujours des gens partants pour aller boire un coup, se balader, ou faire une excursion, et c'est vraiment chouette.

Hier soir, j'ai donc retrouvé les 3 compères sus-nommés pour aller à une Milonga (spectacle de tango) dans un des plus vieux et traditionnels endroits de Buenos Aires (selon le Lonely).
nous avons donc décidé de prendre un cours d'1h30 qui fut une véritable partie de plaisir. Nous étions une vingtaine de participants et changions de partenaire de temps en temps.
Je vous laisse imaginer à quel point le tableau était cocasse. D'abord, essayez d'imaginer que je portais un Jean et des chaussures de rando... et que mes cavaliers aussi.
Uno - dos - tres... on plie, on croise, on swingue et on recommence. Je me sentais gracieuse comme une marmotte en tutu et souple comme une patte de chaise. Nous étions très fiers de finir par réussi à produire quelque chose sans nous marcher sur les pieds, mais j'imagine que de l'extérieur, le tableau relevait plus de la Marche de L'empereur que de Dirty Dancing !

Ensuite nous avons regardé les pros oeuvrer. Ah ben ça change tout ! Nous étions les seuls agés de moins de 55 ans dans la salle, et il y avait même un petit pépé qui faisait danser les dames en robe à fleur et à froufrous comme s'il avait 20 ans... en tout cas, avec beaucoup plus d'élégance et de sensualité que nous !

Pour clore la soirée, nous avons décidé d'aller danser pour de bon dans une bonne vieille boîte (eh oui, ça fait partie de l'immersion). Au début, énorme déception : il était 1h30 du mat et la boite était vide, nous étions 10 personnes maxi. Je sentais quand même une bon potentiel à l'endroit : des boules à facettes énormes tournaient au dessus des dance-floors vides... en fait 1h après la boite était pleine à craquer et la musique était exactement celle que j'aurais choisie moi-même pour une soirée "dancing queen". Madonna, Michael, Ace of Base, Aretha franklin... que du bon ! (et presque que du connu)

J'admets qu'à un moment, les bras en l'air, ondulant bien en rythme et hurlant " La Isla Bonitaaaaa", j'ai eu un flash et j'ai réalisé que là, j'étais toute seule au bout du monde, en train de me déchainer sur le dance floor avec des gens que je venais de rencontrer, et que j'adorais chaque instant de ce que j'ai vécu depuis mon arrivée. C'est vraiment ça : je ne me sens jamais aussi vivante que quand je suis seule à l'étranger !

Bref, du coup, retour tardif vers 5h du mat', petite sieste rapido et hop, je remballe mes affaires et change de couchsurfer pour aller chez Juan. Là évidemment, je me suis levée avec un bob en plomb et l'énorme averse que j'ai prise sur la tête, chargée de mon sac, était presque providentielle.

Juan est hyper sympa, mais ne peut me recevoir qu'une nuit. Je ne sais pas où je dormirai demain, mais c'est pas grave, j'aviserai. Au pire, je me trouverai bien une auberge quelque part !

J'envisage de partir de Buenos Aires pour aller un peu dans les terres du côté de Cordoba, puis remonter vers les chutes d'Iguazu à la frontière brésilienne, et je veux aussi aller faire un tour en Uruguay... je vais jeter un œil aux bus...

Je ne sais pas pourquoi, le système de chargement des photos ne fonctionne pas correctement... Je verrai ça plus tard, je vais faire une sieste !
Je vous tiens au courant la suite des évènements !

vendredi 5 février 2010

Buenos Aires - premier jour

Alors, cette première journée à Buenos Aires a été assez productive et je trouve que j'ai été assez débrouillarde (sans vouloir me tresser une couronne de lauriers, c'est pas la saison).

Arrivée chez Diego, j'ai pris une petite douche, il m'a offert des « empanadas », sortes de petits patés en croute avec plein de choses dedans... voilà qui fait bien plaisir !

J'ai ensuite pris le temps d'aller un peu sur internet (je ne peux pas connecter mon ordi en WiFi, donc j'utilise celui de Diego et le clavier est très différent, je rame !), et j'ai posté une annonce sur le sîte de couchsurfing disant grosso-modo : « salut, je suis française, je viens d'arriver à Buenos Aires, je vais me balader pendant quelques jours dans la ville, quelqu'un est-il intéressé pour se balader avec moi ? » Trois minutes plus tard, j'avais plusieurs messages, dont un de Sean, Brésilien qui vient de débarquer à Buenos Aires aussi. On se donne RDV une heure plus tard devant l'Obelisco, à quelques pas de « chez moi ». J'ai eu entre temps plein d'autres contacts de gens un peu largués comme moi qui viennent de débarquer et proposent de me voir. Je sens que je ne vais pas avoir le temps de me sentir seule !

Super ! Sean parle espagnol couramment ! Je le traine donc chez Claro pour acheter un téléphone argentin qui me permettra d'être joignable et de contacter mes camarades de vadrouille. Pour 40€ je m'en sors avec un téléphone neuf et une carte rechargée... voilà mon numéro d'ailleurs : 00549 115880 6151 je crois que je peux recevoir des appels et des SMS de l'étranger, mais je ne peux pas en envoyer...

Bref, ravie de ma nouvelle acquisition et de cette rencontre sympa avec Sean, je continue ma route avec lui. Nous avons parcouru environ 100 km à pieds dans la ville. Buenos Aires n'offre pas un dépaysement terrible, c'est une ville assez similaire au schéma des villes européennes. Mais je n'ai pas encore tout vu ! Par contre, moi qui déteste habituellement les grandes villes, je me sens bien ici...

Chez Diego, il y a une autre couchsurfeuse Autrichienne super sympa, Veronika. Après une nuit serrées sur un clic-clac bancal et grinçant, ça crée des liens ! Donc je finis d'écrire mon post et nous allons nous sauver pour nous balader.

jeudi 4 février 2010

Bien arrivee a Buenos Aires

Bon, ben voila, c'est fait, je suis en route !

Finalement, le moment de solitude en salle d'embarquement n'a pas ete aussi bouleversant que je le pensais... J'ai eu une petite boule dans l'estomac lors du premier decollage, mais c'etait le genre de boule qui donne envie de crier "Yeeeehaaaa ! A l'attaaaaaaque !!!"
Apres mes 18h de vol et mes 2 escales, je suis arrivee chez mon couchsurfer qui m´a accueillie tres gentiment. Il d'appelle Diego Casanova... ca ne s'invente pas ! Il vit en plein centre de Buenos Aires. La il vient de repartir bosser, je vais en profiter pour aller prendre une douche plus que necessaire, changer un peu d'argent et commencer a flaner tranquillement.

Il fait tres chaud mais le ciel est couvert... apparemment, c'est le seul jour de repis avant le retour de la canicule qui va bien. Il y a 48h j'avais les pieds dans la neige a Chaumont !

Je vous tiens au courant rapidement !

mardi 2 février 2010

Le complexe du gros sac...

Me voilà maintenant à 2 jours du départ. Tout est prêt, me semble-t-il.

Mon sac est beaucoup trop lourd à mon goût : 16 kg (pourtant il reste plein de place dedans) ! J'ai recommencé 20 fois, en retirant à chaque fois quelques trésors inestimables, mais je crois que je suis au strict minimum. Le problème, c'est que je vais très vite me diriger vers les glaciers de Patagonie et que je ne peux pas me dispenser de vêtements d'hiver un peu techniques.

Donc, mon sac contient :
- 1 paire de sandales de rando
- 1 paire de baskets légères
- 1 polaire
- 2 T-Shirts manches longues
- 1 robe (qui sera du meilleur goût avec les sandales de rando...)
- 4 T-shirts
- 1 short
- 3 pantalons
- un maillot de bain
- un paréo
- 2 serviettes en microfibre
- des sous-vêtements
- une trousse de toilette
- un sac de couchage
- un sac à viande
- une trousse à pharmacie
- un Netbook et son chargeur
- une lampe frontale
- un petit réveil
- un couteau suisse
- 2 cadenas à code
- une micro-trousse de couture
- des sacs de congélation (super pratiques pour tout)
- une housse de transport

Et j'ai un petit sac pour l'avion avec le guide Lonely Planet "South America on a Shoestring", un bouquin sur un récit de tour du monde, mes sous et mon passeport, mes billets d'avion, mon appareil photo, un calepin, un oreiller gonflable, des mots fléchés... (il va falloir occuper ces 18h de vol !)

Mais très rapidement, je sens que je vais faire du vide et me débarrasser de ce qui m'encombre. Retour dans 7 mois avec moins de 10 kg ? On parie ?

lundi 1 février 2010

Skype me, I'm famous !

Si vous voulez avoir des conversations vocales avec moi (+ webcam, selon la qualité de ma connection), vous pouvez télécharger Skype (gratuit) qui fonctionne comme un téléphone par ordinateur, et vous créer un compte (si ce n'est pas déjà fait !). Voilà le lien :

http://www.skype.com/intl/en/download/skype/windows/?c=101

Il faut ensuite que vous m'ajoutiez à vos contacts, facile : Anne-Sophie Blondel

Lorsque je serai connectée, il suffira de faire sonner !