vendredi 22 octobre 2010

On the blog again

Bon... c'est avec grand plaisir que je reprends le récit de mes aventures. Mon tour du monde est terminé : je suis retournée à Chaumont, d'où j'étais partie 7 mois plus tôt. Et puis j'ai obtenu une année de diponibilité supplémentaire alors j'ai décidé de repartir en Australie, pour m'y installer.
Voilà un court récit de ce qu'il se passe dans ma vie... et qui implique mon sac à dos, de près ou de loin !

vendredi 15 octobre 2010

Fdiji - Nadi, connecting people


Je me pose à Fidji et Dom m'attend à l'aéroport. Je suis vraiment contente de le retrouver. Nous nous installons dans une auberge de jeunesse au bord de la mer, mais il pleut des cordes et nous passons les 3 premiers jours à nous gaver de papayes et de noix de coco, et à attendre que la pluie cesse.
Nous décidons de partir explorer Nadi et ses alentours, sur l'île principale de Fiji. Nous sommes invités à partager un Kava, breuvage traditionnel. Le Kava est fait à partir de racines de kava moulues et mélangées à de l'eau. Ca a la couleur de la boue, la consistance granuleuse de la boue, et un goût subtil entre eau-de-vaisselle et gingembre très fort. Honnêtement, c'est très mauvais, mais les Fidjiens en rafollent et en boivent des saladiers entiers. Fort heureusement, c'est une tradition plutôt masculine, et on en propose beaucoup plus facilement à Dom qu'à moi.
Nous faisons une petite randonnée et terminons avec un sublime coucher de soleil en haut d'une énorme dune de sable.

Le dimanche, Dom est occupé à travailler sur internet (il y passe beaucoup de temps), donc je décide d'aller seule à la messe. Il paraît que c'est très chouette et j'ai de très bons souvenirs des messes auxquelles j'ai assisté lors de mon tour du monde. Je m'arrange pour trouver les horaires, et une des employées de l'auberge de jeunesse me propose de l'accompagner. Je la suis avec plaisir. En réalité, la messe a lieu sur la terrasse en bois d'une petite maison qui abrite une énorme famille. A Fidji, tout le monde vit ensemble : toutes les générations cohabitent et les maisons se transmettent de père en fils. Logiquement, une femme qui se marie va donc s'installer dans la maison de ses beaux-parents. La messe a lieu avec quatre générations d'hommes et de femmes, et une flopée d'enfants. Les générations sont si rapprochées que deux enfants du même âge peuvent être oncles et tantes. Je m'installe avec eux, assise en tailleur sur une paillasse. Un homme avec une veste de costume beaucoup trop grande et élimée s'assied face à nous avec une bible à la main : c'est le pasteur. Il se met à dire la messe en Fidjien, et évidemment je n'y comprends rien, mais je m'imprègne de l'atmosphère et, alors que tous les adultes se recueillent les yeux fermés, je fais quelques grimaces aux enfants qui me regardent avec curiosité. Ils rient et se font disputer. Oups. Et puis d'un seul coup, tous se mettent à chanter et la messe prend une toute autre atmosphère. C'est magique. Je comprends que chacun est assis à sa place en fonction de leur rôle dans le chœur : les sopranos, altos, ténors et basses. C'est vraiment incroyable. Le pasteur s'interrompt plusieurs fois pour me traduire des passages de son sermon en anglais. Il dit que c'est une bénédiction que je sois parmi eux et ils semblent très flattés.
Ils m'invitent à partager le déjeuner avec eux. On installe une grande nappe par terre, on y dispose quelques assiettes, et les femmes apportent une dizaines de grandes marmites pendant que les hommes boivent le Kava. Il y a du poisson bouilli avec du choux, une sorte de soupe chinoise aux nouilles, un émincé de boeuf avec des aubergines, et en guise de pain du Tapioca et du Taro, deux sortes de pommes de terre. On mange avec les doigts et il y a un bol rince-doigt au milieu de la table. C'est délicieux, et c'est une expérience très riche de partager la messe et le déjeuner d'une famille entière.
Je rentre à l'auberge de jeunesse et décide de faire bouger un peu les choses, histoire de m'assurer qu'on ne passera pas les jours à venir accrochés à la connexion internet de Dom. On remballe toutes nos affaires, je me renseigne rapidement sur les horaires des bus et on se dirige vers Pacific Harbour où nous pourrons faire de la plongée.

dimanche 3 octobre 2010

Retour et installation en Australie

Le 1er octobre, je décolle de Paris en direction de Sydney. Je me pose à l'aéroport de Sydney le 3 octobre, et je vais directement chez Julien, mon copain qui m'avait déjà hébergé lors de ma première visite à Sydney. Je commets l'erreur de faire une "petite sieste" de 3 heures dans l'après-midi, ce qui rendra l'adaptation au décalage horaire très difficile.
Je passe une petite semaine à Sydney, ouvre un compte en banque, remets mon CV à jour, et partage mes journées entre la recherche de postes d'enseignante par internet, et les candidatures spontanées de serveuse dans des restaurants et bars du secteur.
Deux jours plus tard, je trouve un boulot de serveuse dans un restaurant chic à 5 minutes à pieds de chez Julien. C'est un mi-temps, mais c'est mieux que rien. Le restaurant est très chic et ma tenue et mon accent Frenchie convainquent le manager de me prendre à l'essai. Bon, ça passe, mais je suis quand même d'une maladresse assez incroyable et je manque plusieurs fois de vider mon plateau sur les genoux des clients tirés à quatre épingles... Du coup je souris bêtement et entonne un "sorry sir, but it's my first day" avec un air aussi nunuche que possible et un accent à couper au couteau (si mes élèves avaient prononcé cette phrase comme cela, je leur aurait demandé de répéter en s'appliquant). Ca passe. Ils doivent ce dire "oh, la pauvre, elle est bête mais elle fait ce qu'elle peut", ce qui est finalement assez correct.
Les candidatures de prof de donnent rien. L'année scolaire est sur le point de se terminer en Australie et elle recommence le 27 janvier. Il y a de grandes chances pour que je ne trouve rien d'alléchant d'ici là, mais cette expérience de serveuse est intéressante, et je travaille à d'autres projets plus personnels par ailleurs.

Je trouve aussi une petite chambre dans une colocation à deux minutes à pieds de chez Julien. Le quartier est très sympa, et la proximité de mon seul ami à Sydney est vraiment rassurante. J'emménage le 27 octobre et j'ai déjà rencontré deux des colocataires (Français, aussi) et ils ont l'air sympas.
Ma vie commence à prendre forme, mais quelque chose manque... ou quelqu'un.
C'est décidé, j'oublie la raison et j'achète un billet pour aller rejoindre Dom qui est à Fiji. Je suis donc officiellement super fauchée, mais heureuse !