dimanche 27 juin 2010

Une virée en trimaran



Nous arrivons à Airlie Beach après une nuit dans le bus Greyhound. Il fait un peu plus chaud, même si le ciel est couvert. On est au coeur de l'hiver ici et nous sommes en T-Shirt. Ca fait rêver ! Nous nous dirigeons tout de suite vers une agence de voyage pour voir si nous pouvons partir comme volontaires sur un bateau pour faire le tour des îles de Withsundays. Dom est skipper, et moi je sais faire cuire des pâtes et faire la vaisselle donc on peut monter à bord gratuitement en échange de quelques heures de boulot par jour. Il se trouve que comme nous arrivons à la dernière minute, tous les postes de volontaires sont complets, mais on nous fait un super tarif de dernière minute pour partir comme passagers ordinaires.
A peine une heure après être descendus du bus, nous embarquons à bord d'un trimaran de 18 mètres : Avatar II. Nous sommes une vingtaine de passagers, et il y a un cuisinier, un capitaine et un skipper. L'aide de Dom pour barrer et hisser les voiles est la bienvenue, mais comme ils n'ont pas besoin de moi pour faire la vaisselle, je m'installe sur une coque avec un bon bouquin.
Nous commençons par la baie de Cook où nous jetons l'ancre pour le déjeuner. La mer est très agitée et la météo peu clémente, ce qui est un peu dommage. Les paysages sont superbes et le seraient encore davantage sous un rayon de soleil.
Le skipper a mal lu les fiches des passagers et nous sommes surclassés en cabine « luxe ». Au lieu de dormir dans la coque centrale dans une sorte de grand dortoir avec des minuscules banquettes superposées, nous avons une « chambre » dans la coque à babord : il s'agit d'un trou dans la coque, aux dimensions du matelas qui est au fond, et d'environ 1 mètre de profondeur. On y accède par une trappe sur le dessus. C'est un peu comme un aquarium : on entend les vagues claquer sur les parois de la coques et, lorsqu'une grosse vague balaye le pont, il pleut à grosses gouttes dans notre « boîte ». Bien sûr il est hors de question d'ouvrir la trappe donc c'est un savant mélange de montagnes russes, hammam, et Nautilus. On trouve ça plutôt marrant comme expérience, ce qui n'est pas le cas du couple d'anglais dans l'autre coque qui eux, ont été malades comme des bêtes.
Nous mouillons d'ancre au large de la plage de Whitehaven, qui a été élue 2ème plus belle plage du monde juste après la plage de Phi-Phi en Thaïlande. Le sable y est si blanc qu'on dirait du sucre et l'océan se déploie en dégradés de bleu-vert. Malheureusement, le ciel est très couvert et nous sommes à marée haute, donc la vue n'est pas tout à fait aussi idyllique que sur les cartes postales. Depuis le point de vue panoramique en hauteur, j'aperçois des silhouettes de raies et de requins à quelques mètres seulement de la plage. J'attends patiemment qu'une éclaircie illumine le paysage pour prendre une photo à la hauteur de la beauté du paysage, mais il ne fait que pleuvoir davantage.
Je remonte à bord du bateau et, puisque je suis trempée, je décide de partir faire une petite plongée en masque et tuba pour observer les coraux. Les requins rôdent toujours, mais on m'assure que si je fais de grands moulinés avec les bras en cas de face à face imprévu, ils feront demi-tour. Alors, plouf, à l'eau. Les coraux sont superbes et peuplés de poissons multicolores. La visibilité n'est malheureusement pas idéale à cause de la pluie et du vent en surface.
Nous naviguons autour des îles supposées être paradisiaques, mais là, en l'occurrence, elles sont noyées dans la brume. Alors on passe un peu le temps, on fait connaissance avec les autres passagers, on échange des récits de voyage, et on boit du « Goon ». Le goon est un concept, une religion, devrais-je dire, pour tout routard qui se respecte en Australie. Le goon, c'est l'équivalent du cubis La Villageoise, c'est à dire une piquette infecte et râpeuse qu'on boit religieusement car elle est très bon marché, et elle n'implique pas de bouteille en verre. Selon la légende, « goon » signifierait « oreiller » en Aborigène, les natifs ayant pour habitude, une fois repus de ce délicieux nectar, de gonfler le pochon en aluminium pour s'en faire un oreiller et cuver tranquillement leurs excès. Cette version de l'évolution lexicale du mot est néanmoins controversée.
Nous rejoignons la terre ferme après 3 jours et 2 nuits passés à bord de ce grand trimaran. C'est une expérience incroyable qui m'a beaucoup rappelé les rêves de mon père sur les quais du port de Théoule ou de La Roquette : « un jour, les enfants, on achètera un bateau et on partira faire le tour du monde ». Moi, Papa, je suis prête, je te suis !

samedi 19 juin 2010

Hervey Bay et Fraser Island






Je prends un bus pour aller de Birsbane à Hervey Bay, un peu plus au nord sur la côte est de l'Australie. Je réalise que je suis en Asutralie depuis plusieurs semaines, et que je n'ai toujours pas du de kangourous à l'état sauvage. Dominic suggère que nous louons une moto pour nous éloigner un peu des sentiers battus. On nous attribue une toute petite moto, vaguement similaire à une Harley. On dirait deux crapauds sur une boite d'allumettes, c'est à hurler de rire ! Nous alternons les tours de conduite et assistons par hasard à un spectacle tout à fait attendrissant : nous nous retrouvons nez à nez avec une kangourou et son petit qui bondissent joyeusement, puis le petit saute dans la poche ventrale de la mère, ne laissant dépasser qu'un petit morceau de sa queue. C'est adorable ! Nous assistons ensuite à un superbe coucher de soleil dans la baie.

Le lendemain, nous partons faire un tour à Fraser Island, la plus grande île de sable du monde. Je signe pour un tour dont le concept est : on nous loue une jeep de 8 personnes, on s'assure qu'au moins un des membres a le permis de conduire et plus de 21 ans, on nous prête l'équipement de camping et « en voiture Simone, c'est moi qui conduis, c'est toi qui klaxonne ». Nous avons comme coéquipiers une joyeuse troupe : deux Norvégiennes, un Danois, trois Anglais, et une Galloise. Tous ont moins de 21 ans, et Dom et moi nous imposons naturellement comme les leaders du groupe. Bon, l'avantage, c'est qu'avec mon expérience de colos itinérantes, la cadence est vite installée. Les trois Anglais ont un humour absolument décapant, tout à fait British, et c'est un véritable festival du rire.

Nous nous relayons pour conduire la Jeep et c'est franchement drôle : le terrain est très accidenté et il est plus question de cross que de plaisance. L'île est superbe. La végétation y est très variée : la forêt luxuriante succède aux dunes dégarnies et les palmiers côtoient les pins parasol.

Nous arpentons l'île, et nous nous arrêtons quand bon nous semble au bord d'un lac, sur une plage, dans la forêt... notre équipe fonctionne très bien.

Nous campons dans des espaces prévus à cet effet (Fraser Island est protégée par l'Unesco). Quelques dingoes (=chiens sauvages) viennent roder autour de nous, alléchés par l'odeur de nos saucisses qui grillent, mais ils sont inoffensifs et s'enfuient dès qu'on s'approche avec une lampe de poche. Nous voyons aussi quelques aigles de mer, et quelques araignées grandes comme la main.

Les trois jours et deux nuits passent très vite.

Nous retrouvons le continent et prenons le bus de nuit pour Airlie Beach, à 13 heures de bus au nord, toujours sur la côte est.


mardi 15 juin 2010

Cairns, Byron Bay, Prolongation de séjour australien.


J'arrive à Cairns et je me dirige vers la maison de mon couchsurfer, Guang, qui doit m'accueillir pour quelques jours. Guang est médecin et vit seul dans une grande maison à 10 minutes à pieds du centre ville. A mon arrivée, il ouvre une bouteille de vin et nous passons la soirée à discuter de nos voyages.
Le lendemain matin, je pars explorer la ville et la côte. Cairns est une petite ville et tous les commerces sont concentrés sur le bord de mer (l'esplanade). Il y a apparemment de belles balades à faire dans l'arrière pays et la forêt tropicale.
Je rencontre d'autre couchsurfeurs en fin d'après-midi pour aller admirer le coucher de soleil depuis une terrasse, avec un pianiste de jazz à quelques pas de nous. Un des couchsufeurs a remarqué dans mon profil (sur le sîte de couchsurfing) que je jouais du piano. Il insiste beaucoup pour que j'aille jouer un morceau, puis fait passer le mot et je me vois obligée d'aller jouer quelque chose. Bon, heureusement, les deux petits verres de vin m'aident à me jeter à l'eau. Mes doigts dont bien entendu un peu rouillés puisque je n'ai pas vraiment joué depuis au moins 5 mois. Je me lance : un petit coup de Yann Thiersen et d'Amélie Poulain pour commencer, histoire de bien ancrer ma griffe franchouillarde. Les applaudissements entre chaque morceau et les encouragements me poussent à continuer à jouer : une petite invention de Bach que je déteste mais que j'ai bien dans les doigts, un petit coup de Granados, une petite valse de Chopin, une Gnossienne de Satie et pour finir, un petit coup de Sheller. Et là, je m'arrête parce que je suis arrivée au bout de mon répertoire sans partition !
Je rejoins la table des couchsurfeurs qui applaudissent et sifflent, et le manager du bar m'apporte une bouteille de vin « en guise de remerciement ». Pas mal !
Heureusement, je suis face à un public qui n'y connait pas grand chose en musique, et mes nombreux canards passent (presque) inaperçus !

Le lendemain, je fais quelques investigations pour aller faire une ou deux plongées le long de la barrière de corail, mais à cause de la météo peu clémente, la visibilité n'est pas très bonne. Apparemment, ça ne va pas s'arranger. Par curiosité, je regarde les billets d'avion pour descendre le long de la Gold Coast et je trouve un Cairns-Brisbane pas trop cher. C'est parti, je refais mon sac et je saute dans l'avion, direction Brisbane puis Byron Bay.
Là bas, je retrouve pas hasard un couple d'Américains que j'avais rencontrés à Sydney, Jennifer et Dominic. Nous partons ensemble faire une petite randonnée jusqu'au phare qui surplombe la baie et le coucher de soleil est superbe. Le lendemain, après un réveil matinal pour admirer le lever de soleil sur le baie, je les rejoins et nous partons faire un petit tour en kayak, accompagnés d'un guide. Les courants sont très forts dans la baie, et quelques requins rodent donc il est très imprudent de s'y aventurer seul. Nous apercevons des ailerons à l'horizon. Nous sommes un peu loin pour juger, mais on dirait plus des dauphins que des requins. En effet. Bientôt, tout un banc de dauphins vient nager autour de nos kayaks, parfois à moins de 2 mètres de nous. Ils sautent, pirouettent autour de nous quelques minutes, puis disparaissent, nous laissant tout émerveillés par ce spectacle inattendu. Le guide lui-même est impressionné par la proximité à laquelle ils sont venus nager.
Nous rentrons à l'auberge et célébrons cette belle journée avec un délicieux poisson dans un restaurant. (Ça change des minute-soupes et des sandwiches au thon !)
Je me lève encore de très bonne heure le lendemain pour voir le lever de soleil, je me recouche un petit coup, puis je vais faire du snorkelling (nager avec palmes, masque et tuba) pour aller voir les tortues.) On me recommande de ne pas y aller trop tôt le matin, c'est l'heure du petit-déjeuner des requins-tigres, et qu'ils s'offrent un petit plongeur de temps en temps.

Il est temps pour moi de repartir pour Cairns parce que je dois prendre mon vol pour Bali. Je prends un bus pour Brisbane, et je décide d'appeler la compagnie aérienne pour décaler mon vol de quelques jours... maintenant que je suis ici, j'ai bien envie d'aller explorer Fraser Island. La compagnie aérienne m'annonce que je ne suis pas dans leurs fichiers, et qu'une erreur informatique s'est produite, annulant tous mes vols en Asie. Mon vol est supposé être dans 12 heures. Dans d'autres circonstances, cette situation m'aurait passablement agacée, mais là, il me semble qu'être coincée en Australie, ça n'est pas si terrible que ça. Je passe quand même 3 bonnes heures au téléphone à essayer de régler le problème, puis, face au manque d'efficacité des téléopérateurs, je décide de me rendre directement à l'aéroport. L'agent de Cathay Pacific qui m'accueille est une vieille chouette dégarnie et désagréable avec un strabisme qui défie les lois de la physique. Je lui expose mon problème, essayant de déterminer si elle me regarde ou si elle regarde son écran d'ordinateur... et elle répond : « Can't do nothing, M'am ». Là, je commence à sentir la pression monter, mes narines s'écartent (ceux qui me connaissent bien savent que c'est signe d'agacement suprême) et je rembobine, je ré-explique, et finalement, au moment où je suis prête à lâcher le dragon, la responsable arrive. Alors... voilà le fin mot de l'histoire : à cause d'une anomalie électronique interne, tous mes billets d'avion ont disparu. Il ne me reste plus qu'un HongKong-Paris le 17 aout. Je suis supposée aller à Bali mais tous les vols sont complets jusqu'au 27 juillet... Solution : je ne vais plus à Bali, je vais ailleurs. A la place, j'ai donc un billet pour Bangkok, puis pour Siem Reap au Cambodge, puis pour Kathmandou. Cela modifie un peu mon itinéraire, mais ça n'a vraiment pas grande importance. Je suis ravie de retourner en Thaïlande. Bonus : je reste 3 semaines de plus en Australie !

mercredi 9 juin 2010

Alice Springs - Uluru



Dimanche matin, après une bonne soirée dans les pubs de Sydney, je prends l'avion pour Alice Springs, en plein centre de l'Australie. A mon arrivée, je réserve une excursion de trois jours dans l'outback, c'est à dire le désert. Lundi matin, à 5 heures, un bus vient chercher la joyeuse de troupe de voyageurs qui participeront au voyage. Je me sens pousser quelques cheveux blancs quand je réalise que la joyeuse troupe en question est composée essentiellement de jeunes allemands entre 19 et 20 ans... Même notre guide, Tom, n'a que 23 ans... heureusement, il y a aussi Jill, Américaine bien déjantée.

Dans le bus, j'assiste à un lever de soleil spectaculaire sur le désert. Nous roulons pendant 4 heures avant d'arriver à King's Canyon. D'immenses montagnes ocres se dressent au milieu du désert. C'est superbe. Il fait beau et pas trop chaud, ce qui rend la journée de trek dans ces montagnes vraiment très agréable. Notre guide nous raconte plein d'histoires et de légendes liées à ces montagnes. Les aborigènes ont une culture très visuelle et voient en chaque rocher un animal, un enfant, un serpent... ce n'est pas toujours évident de voir que ce rocher juste-là représente un kangourou sauvant un enfant de la noyade...

Après quelques heures de route supplémentaires, nous arrivons au camp où nous passerons la nuit. Nous dormirons dehors, à la belle étoile autour d'un feu. Je suis partie équipée de tous mes vêtements chauds que j'empile religieusement, en faisant attention de ne pas laisser de courant d'air passer sous les chaussettes ou dans le dos. Nous dormons dans nos sacs de couchage dans des sacs en toile pour nous protéger de l'humidité. Finalement, je n'ai pas froid pendant la nuit, mais je constate que mes chaussures ont gelé ! Nous nous levons très tôt et pendant que les autres se battent pour le Nutella, Jill et moi montons en haut d'une colline pour admirer le lever du soleil. C'est incroyable, le ciel entier est violet.

Nous reprenons notre route pour aller voir les montagnes Olga. Tom nous explique la formation de ces montagnes rouges, et nous apprend à extraire de l'ocre pour les peintures aborigènes (sur le corps ou sur les rochers). Nous faisons une très belle randonnée dans ces montagnes. Le paysage n'est pas très varié, et pourtant on ne s'en lasse pas.

Nous terminons la journée en allant regarder le coucher de soleil derrière le fameux rocher Ayers Rock, dont le nom aborigène est Uluru. Ce rocher est un des emblèmes de l'Australie, au même titre que la barrière de corail, l'opéra de Sydney ou les kangourous. Bon, c'est vrai qu'il est joli ce rocher, mais je suis beaucoup plus émerveillée par les montagnes précédentes que par cette attraction super touristique entourée de bus de touristes.

Nous passons une nouvelle nuit à la belle étoile et partons tôt admirer le lever du soleil sur l'Uluru.

Normalement, il est possible d'escalader l'Uluru. C'est une randonnée assez difficile, très raide, d'environ 2 heures aller. Aujourd'hui, l'accès est fermé à cause du vent. Les locaux prennent de grandes précautions car 35 touristes ont déjà péri pendant l'ascension du rocher (essentiellement à cause de crises cardiaques, mais aussi à cause de chutes liées au vent). De plus, les aborigènes, pour qui ce rocher est sacré, croient que lorsqu'un touriste meurt sur le rocher, son âme reste errer dessus et hante leur lieu de cérémonie.

Tom, notre guide, explique qu'il faut bien peser le pour et le contre avant de prendre une décision quant à entreprendre ou non l'ascension du rocher. En effet, ce n'est que depuis 1967 que les aborigènes sont reconnus comme des être humains par le peuple Australien, et les relations sont très encore tendues. Les aborigènes essayent de dissuader les étrangers à leur culture de faire cette ascension parce qu'ils détériorent et bafouent leur lieu de culte. D'autre part, un fort sentiment de culpabilité plane encore dans l'esprit des Australiens, qui, du coup, font tout ce qu'ils peuvent pour préserver la culture aborigène qu'ils ont tant essayé de faire disparaître dans le passé.

Nous reprenons notre route après un tour du rocher à pied (3 heures de marche, quand même, c'est un grand rocher !)

Je suis maintenant prête à prendre mon vol pour Cairns, sur la côte nord-est de l'Australie, les températures devraient être beaucoup plus estivales et je me réjouis déjà de découvrir la Barrière de Corail !



mercredi 2 juin 2010

Coup de coeur pour Sydney

J'arrive à Sydney sous une pluie battante. Je me dirige chez Julien, (le pote du frère de Chloé) qui a la gentillesse de m'héberger. Je suis reçue comme une princesse avec en prime un petit cadeau d'anniversaire. Julien vit en colocation à Darlinghurst au coeur du quartier gay en plein centre de Sydney. On ne peut pas rêver meilleure location !
Je pars à la découverte de Sydney équipée de mon K-Way parce qu'il pleut occasionnellement et je rejoins Julien pour déjeuner des sushis en face de l'opéra. Il repart travailler et je poursuis mes déambulations à travers les jardins botaniques, le CBD (centre des affaires constitué de grands gratte-ciel), Hyde park... Je constate que les parcs sont peuplés d'oiseaux très différents des oiseaux européens. Certains d'entre eux sont multicolores, d'autres sont équipés de très grands becs crochus...
Je contacte la communauté des couchsurfers de Sydney et je rencontre plein de gens pour partir à la conquête de la vie nocturne. Après une mise au vert un peu forcée en Nouvelle-Zélande, j'apprécie de me retrouver dans une capitale qui bouge un peu.
Samedi matin, Julien et moi partons dans les Blue Mountains à 2 heures de train de Sydney. Nous nous arrêtons pour la nuit dans la petite ville de Katoomba. Les Blue Mountains portent bien leur nom : elles sont peuplées d'eucalyptus qui (pour une raison qui m'échappe encore un peu), dissipent une brume bleutée. C'est superbe. Nous faisons une randonnée dans une épaisse forêt et les paysages sont enchanteurs. (NB : bien que les forêts soient constituées d'eucalyptus, ça ne sent pas la menthe dans les montagnes). Je ne vois pas de koalas parce que ce ne sont pas les eucalyptus qu'ils aiment.
Pendant toute la semaine, je profite pleinement de la vie nocturne de Sydney, haute en couleurs, particulièrement dans le quartier où je suis hébergée.
Lundi soir, nous rejoignons quelques couchsurfers pour aller voir une Stand Up Comedy dans un bar tout près. C'est très sympa.
Mercredi, je pars à la découverte de Watsons Bay et des plages de Bondi. La vue sur la ville est imprenable. Nous sommes en hiver en Australie : il fait environ 15 degrés et il pleut assez régulièrement. Tous les Australiens que j'ai rencontrés s'accordent à dire que je découvre Sydney à la pire période, et pourtant je suis vraiment séduite par la ville. C'est tout à fait un endroit quand lequel je me vois vivre. Comme je suis vraiment bien ici, je décale mon vol pour Alice Springs et décide de rester à Sydney quelques jours supplémentaires.