dimanche 23 mai 2010

...et un grand tour dans l'île du sud !

A Nelson, je rencontre un Canadien, Tyson, qui comme moi est un peu las de dépendre des bus pour se déplacer. Je lui suggère de partager la location d'une voiture, il accepte immédiatement. Le lendemain, nous partons à la découverte de la Baie Abel Tasman, très sauvage. La voiture que nous avons louée est une vieille Toyota Break dont la banquette arrière se plie en une sorte de lit. Nous dormons donc dans la voiture sur une plage au milieu de nulle part. Il fait froid, c'est très inconfortable et Tyson ronfle terriblement. J'ai un peu l'impression de dormir dans la pelle d'un tracteur... mais le lever de soleil superbe sur la plage chasse rapidement mon humeur massacrante !

Pendant cinq jours, nous parcourons la côte ouest de l'île du sud. Les paysages sont incroyablement variés. Nous faisons environ 5 ou 6 heures de randonnée par jour : sur les plages sauvages, dans la forêt épaisse et luxuriante, sur les glaciers, dans les collines verdoyantes et dans les montagnes rocheuses. Tous ces paysages superbes se côtoient et on ne sait jamais vraiment ce qu'on trouvera au prochain virage. En parlant de virage, j'ai quelques frayeurs : on roule à gauche en Nouvelle-Zélande... du coup je suis passagère sur le siège ou normalement je conduis, et Tyson, novice en termes de conduite à gauche, ratisse parfois un peu les bas-côtés...

Il est assez difficile de décrire la beauté des paysages, et les photos seront sûrement plus efficaces que les mots. C'est une des raisons pour lesquelles je n'ai pas été très active sur mon blog ces derniers temps : je randonne dans la nature, et à part constater que c'est sublime, je n'ai pas grand chose à raconter... Mais là, ça fait une semaine, alors j'ai quand même quelques petites anecdotes marrantes.

Un matin, nous arrivons à Punakaiki et partons faire une grande rando qui mène à une grotte. Dans le Lonely Planet, ils disent que c'est pour les randonneurs confirmés et très bine équipés. Lampe frontale obligatoire... Nous estimons que pouvons relever le défi. Bon, les 10 premières minutes sont faciles... et puis soudain il faut traverser une rivière et il n'y a pas de pont. J'essaye de bondir comme une petite biche d'un caillou à l'autre, mais les pierres roulent et « plouf » je me retrouve à quatre pattes dans la rivière. Impeccable : il nous reste 5 heures de rando et mes chaussures sont trempées. L'eau est vraiment super froide. A l'aller, le chemin monte... enfin ça n'est pas un chemin, c'est vaguement un sentier dans les rochers et on a souvent besoin de nos mains pour monter. Nous arrivons à la grotte. Je m'équipe de ma lampe frontale et je pars en éclaireur. C'est super joli, il y a des stalactites et des stalagmites partout, la roche est toute blanche. Il y a beaucoup d'eau et de boue dans la grotte. Mes chaussures sont déjà mouillées, mais je ne tiens pas à ce qu'elles soient imprégnées de cette boue liquide, donc nous poursuivons l'exploration de la grotte pieds nus. Au retour, je glisse et tombe environ 50 fois, sans jamais rien me casser ! (je vous assures que c'est un exploit). Nous terminons la randonnée couverts de boue et de bleus, mais c'était vraiment sympa !

Nous filons voir les célèbres Pancakes Rocks qui ne sont qu'à quelques kilomètres : ce sont des rochers immenses sur la côte, et l'érosion les a sculptés en sortes de piles de pancakes. A marée haute, les vagues s'engouffrent sous les rochers pour rejaillir au milieu, c'est vraiment très joli. Nous arrivons pile pour la marée haute, ouf ! Il fait super beau. Nous décidons que nous avons bien mérité un vrai repas au lieu des vieux sandwiches habituels ! Pour moi, ça sera truite panée !

Un autre l'après-midi, nous partons en rando autour du lac Matheson, perdu au milieu de la forêt. Il reflète le mont Cook, montagne la plus haute de Nouvelle-Zélande. C'est vraiment superbe. Lorsque nous retournons au parking il fait déjà nuit et très froid (normal, nous sommes au pied du Glacier Fox). Garé à côté de nous, il y a un camping-car et nous faisons connaissance avec les deux jeunes allemandes qui le pilotent. On leur offre du vin et du pain de mie, elles nous font des pâtes carbonara. Grand luxe ! Elles sont super bien équipées, avec un petit réchaud, de la vaisselle, un mini-évier, un mini-frigo... On finit par boire la liqueur de Kiwi que l'une d'entre elles devait rapporter à ses parents. C'est très bon, ça pique un peu. On va se coucher à 21h30, bien plus tard que d'habitude (comme il fait nuit à 17 heures, on se couche tôt). Tyson s'en donne tellement à coeur joie en ronflements et autres étranges sons gutturaux que je déménage et je vais dormir dans le van des allemandes !

Nous poursuivons notre route vers le sud le long de la côte et jusqu'à Wanaka, puis jusqu'à Queenstown où nous rendons la voiture et où nos chemins se séparent. A Queenstown, je retouve ma copine Tineke que j'avais rencontré quand je vivais à Edmonton (Canada) il y a 6 ans. A l'époque, nous faisions les quatre-cents coups toutes les deux avec une paire d'autres étudiants internationaux. Nous étions vaguement restées en contact tout ce temps, via facebook essentiellement ces dernières années. Elle est mariée et vit à Cromwell, à 1heure de route de Queenstown. Elle est prof d'EPS. Nous passons un super weekend toutes les deux, elle m'emmène voir les sublimes paysages du Lac Hayes puis nous retrouvons ses amis pour un restau et un petit tour au pub local ou on me fait goûter un certain nombre des vins locaux. Le dimanche, nous allons dîner chez ses parents qui, pour l'occasion, ont cuisiné un gigot d'agneau avec une sauce à la menthe et des légumes locaux. C'est apparemment typiquement Kiwi (=Néo-Zélandais), et c'est délicieux.En dessert, nous mangeons un gâteau fait de blancs en neiges meringués. On me chante « happy birthday » et on me fait souffler une bougie ! Super sympa !

Lundi matin, je reprends le bus pour Christchurch où je passe deux jours avant de m'envoler pour Sidney mercredi.

samedi 15 mai 2010

un petit tour dans l'île du nord

Bon, je sais... voilà un moment que je n'ai pas posté d'article sur mon blog... figurez-vous qu'en Nouvelle-Zélande, il n'y a pas fréquemment de WiFi et j'ai été assez occupée à sauter de bus en bus au cours de cette dernière semaine.
Donc, après l'épisode de la Marseillaise dans les grottes de Waitomo, je prends un bus pour Rotorua, à peu près au centre de l'île du Nord. Je m'installe dans un dortoir de 8, toute seule. C'est la saison creuse, il n'y a presque pas de touristes, l'automne s'installe !
Je pars faire une balade dans les environs, et là je croise 2 français et un allemand que j'avais rencontrés à Tahiti. Nous nous baladons un peu à travers les geysers de boue et passons la soirée dans un spa en plein air à faire les hippopotames dans de l'eau à 37 à 42°C.
Le lendemain, je reprends mon chemin pour Taupo, un peu plus au sud et je fais une grande rando jusqu'aux chutes d'Hulka. Bon, c'est pas les chutes d'Iguazu, mais c'est joli. Je croise des vaches et des moutons et je m'imprègne avec plaisir des couleurs automnales de la forêt. Une fois de plus, je me retrouve toute seule dans un grand dortoir. J'apprécie la compagnie de mon ordinateur et des films que j'ai piqués à Guigui avant de partir ! Comme il fait nuit à 17 heures, les soirées sont longues !

Ensuite, je reprends un bus pour aller à Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande. Le backpacker dans lequel je m'installe est plein de français qui sont là pour quelques mois et travaillent tout l'hiver avant de repartir voyager à la belle saison.
Wellington est une grande ville sans charme, les gratte-ciel font face à la baie. Je passe beaucoup de temps dans le musée TePapa spécialisé dans la culture Maori. C'est très bien fait, très interactif, et impeccable pour passer une journée pluvieuse.
Je reste coincée à Wellington une journée de plus que ce que j'avais prévu pour une stupide histoire de réservation de bus. Je me rends compte que j'ai pris goût à ma liberté et je suis exaspérée de ne pas pouvoir partir quand je l'ai décidé. Bon, en prenant un peu de recul, j'admets que ce n'est vraiment pas si grave...
Je finis par prendre le ferry pour passer sur l'île du sud. Je m'arrête à Nelson dans la baie de Tasman. Il paraît que c'est très joli... probablement, je peux tout à fait imaginer que derrière ce brouillard épais se cachent des paysages incroyables...
Finalement, le système des bus ne me convient pas si bien que cela, je suis trop dépendante des horaires... donc c'est décidé, dès demain je loue une voiture ! Il va falloir rouler à gauche, ça promet d'être épique !

dimanche 9 mai 2010

Waitomo



Très tôt dimanche, je prends un bus pour aller un peu au sud à Waitomo pour voir les grottes. Les collines se succèdent, le paysage est verdoyant et il y a beaucoup de vaches et de moutons. D'ailleurs, j'aime bien la phrase d'introduction de mon Lonely Planet Nouvelle Zélande : « la Nouvelle Zélande est un pays peuplé de 4 millions d'habitants et de 40 millions de moutons ». Et c'est vrai !




Bref, je vais visiter les grottes Glowworm dont le toit est peuplé de vers luisants. Du coup, on a l'impression d'une voie lactée, c'est comme des milliers d'étoiles, c'est très chouette. Pas de chance, je suis tombée dans un convoi de Néo-Zélandais du troisième âge et un groupe de jeunes trisomiques... Le jeune guide me repère immédiatement et me charie un peu (c'est vrai que c'est quand même pas de bol !) A différentes endroits de la grotte, il nous demande de crier pour tester l'écho... je vous laisse imaginer que tout le monde s'en donne à coeur joie... je ne sais pas comment les vers luisants ne s'éteignent pas ! Ensuite, il chante un chant Maori très joli. C'est vrai que cette grotte a une sonorité particulière... et puis là, je vis un grand moment de solitude, parce que le guide me tire par la manche est s'écrie : « Now, the French girl is going to sing the French anthem ! ». Je me retrouve plantée comme un radis avec les deux groupes (troisième âge et trismomiques) qui me regardent en attendant que j'attaque la Marseillaise. Pas de répits pour les braves, quitte à avoir l'air ridicule, autant se lancer pour de bon : je me mets à brailler la Marseillaise au fond d'une grotte en Nouvelle-Zélande avec pour public un groupe de trisomiques et un groupe de troisième âge. Je suis sûre que j'ai fait grésiller les sonotones !

Ensuite, je décide de partie faire une petite rando dans la campagne. D'après la grosse dame Maori méchante de l'office de Tourisme, c'est une des 10 plus belles balades de NZ. En effet, c'est super chouette : je marche plusieurs heures dans les collines, et je rencontre des vaches, des vaches, des vaches et des moutons. J'apprécie la compagnie de mon lecteur MP3 ! La balade mène ensuite dans une forêt luxuriante où les différents tremblements de terre et les éruptions volcaniques ont crée d'autres grottes. Il y a des passages très étroits où je suis obligée de passer à quatre pattes. Ça donne un goût d'aventure !

En Nouvelle-Zélande aujourd'hui c'est la fête des mères, alors BONNE FETE MAMAN ! Et puis tant qu'on y est, gros bisous à mes deux Mamies !

vendredi 7 mai 2010

Nouvelle Zélande - Auckland

Je décolle de Papeete mercredi à 7 heures du matin après une toute petite nuit, et je me pose à Auckland 6 heures plus tard et on est jeudi midi...

Je prends une navette pour le centre ville et je mets mon sac en consigne à la gare pour aller me balader un peu. Mon couchsurfeur Peter me rejoint et nous allons ensemble chez lui dans sa petite maison de banlieue. (A Auckland, on n'habite pas au centre ville, tout le monde habite dans des petits pavillons qui ressemblent à des chalets pastels dans les banlieues).

Vendredi, je pars me balader toute seule et je ne résiste pas à la tentation de m'arrêter chez le coiffeur pour arranger un peu la botte de foin que j'ai sur la tête... Après 3 mois de vadrouille en Amérique du Sud, je me surprends à apprécier d'être dans un univers qui m'est familier avec des boutiques, des centres commerciaux... Bref, je me rends à l'Office de Tourisme pour essayer de trouver comment je vais me déplacer dans le pays. J'avais dans l'idée de louer une voiture, mais toute seule ça revient cher et puis ça m'isole beaucoup... même si j'ai appris à apprécier ma propre compagnie, c'est quand même plus sympa de rencontrer des gens ! Donc c'est décidé, je vais me débrouiller avec les bus et en stop.

Le soir, un copain de Peter (mon Cser) vient nous chercher : il y a l'inauguration d'un parc gonflable qu'un de ses amis a monté. Je m'explique : vous voyez les châteaux gonflables sur lesquels on saute ? (je citerais celui de Nigloland pour Antinéa... ;-), ou toutes ces attractions gonflables qu'on voit dans Intervilles ou ce genre de niaiserie ? Et bien l'ami de Peter a eu l'idée de faire un parc consacré à tout cela. Il y a donc des immenses attractions gonflables, dont une que j'aime bien avec une combinaison en scratch à enfiler et on saute se scratcher contre un mur... et puis les fameuses combinaisons gonflables de sumo pour faire des combats... bref, l'ouverture était le lendemain donc le soir on est allés donner un coup de main pour les derniers arrangements, et on a testé les attractions comme des gamins ! Voilà une situation parfaitement improbable, une chose que je n'aurais jamais expérimentée sans le Couchsurfing !

Le lendemain, samedi, je pars en excursion avec des amies de Peter (qui doit étudier pour ses prochains exams). Nous partons en voiture vers le nord d'Auckland voir quelques sources chaudes (c'est à dire deux vagues pédiluves cracras dans des piscines hors de prix)... puis nous allons voir les plages de la côte ouest : superbe. Les falaises tombent à pic dans la mer, les plages sont de sable noir, la végétation est luxuriante, c'est un paysage très puissant. Dommage qu'il ne fasse vraiment pas beau... Ma polaire et ma Gore-Tex ont repris du service. Après Tahiti, ça me fait perdre au moins 20°C !


lundi 3 mai 2010

Moorea


J'arrive à Moorea et je fais encore un petit coup de stop pour aller rejoindre ma couchsurfeuse qui est orthophoniste dans le « centre ville », c'est à dire un petit centre commercial composé de quelques boutiques. Julia m'accueille et m'emmène chez elle en voiture.
Julia et Téhaamana vivent à flanc de montagne dans une superbe petite maison en bois avec une grande terrasse qui donne sur la baie de Cook. J'arrive juste pour admirer le coucher du soleil. Nous sommes invités chez une amie de Julia, Myriam, qui nous cuisine un délicieux petit plat agrémenté de Hinano, la célèbre bière locale. Nous passons une excellente soirée.

Le lendemain, samedi, Julia m'emmène juste en bas de chez elle et, équipées de masque et tuba, nous allons nager autour des patates de corail. J'y découvre une multitude de poissons de toutes les couleurs, bleus électrique, verts, roses, à pois, à rayures... l'eau est à 30°C et la visibilité est parfaite. Nous nous préparons ensuite un petit pique-nique que nous allons déguster sur une plage. J'ai l'impression de vivre dans une carte postale : l'eau offre un dégradé de bleus et de verts incroyable, et je savoure papayes, fuits de la passion et pamplemousses assise sur le sable blanc à l'ombre des cocotiers.

Dimanche, Téhaamana et Julia empruntent le bateau d'un de leurs amis et nous partons dans un lagon nager avec les raies et les requins-pointe-noire. Je ne suis pas très rassurée au départ, mais puisque tout le monde se jette à l'eau, moi aussi ! Les raies sont énormes et peu farouches : elles mesurent plus d'un mère de diamètre et viennent onduler leur chair douce et un peu visqueuse entre mes jambes, contre mon dos et mon ventre. Les requins, eux, tournent à distance, tous précédés de leur poisson pilote et d'autres petits poissons qui sont là pour les nettoyer. C'est magique !
Nous sommes ensuite invités à un barbecue sur la plage pour l'anniversaire d'un neveu de Téhaamana. Je rencontre une bonne partie de la famille et tout le monde est extrêmement accueillant et chaleureux. Au menu : poulet grillé, salade de riz et ananas délicieux.
En fin d'après-midi, Julia m'emmène faire une balade au Belvédère, point de vue panoramique dans la montagne duquel on voit les deux baies de l'île. C'est superbe. Nous en profitons pour aller voir un sîte archéologique où les natifs pratiquaient leurs rites, et nous redescendons par « le chemin des ananas » qui offre un nombre hallucinant d'espèces de fleurs et de fruits... la végétation est luxuriante et très tropicale.

Nous filons enfiler une robe pour aller assister au coucher de soleil installées sur la terrasse de l'hôtel Hilton (évidemment, en paréo et en tongs, il ne nous auraient pas laissées entrer !) Le coucher de soleil est à la hauteur de tout ce que j'ai vu aujourd'hui : SUBLIME !

Je prends l'avion dans une heure pour Auckland... des nouvelles dès que possible !
Merci à Valérie et à Olivia pour leur message : bon courage et grosses bises ! et BON ANNIVERSAIRE FIO !!!