vendredi 15 octobre 2010

Fdiji - Nadi, connecting people


Je me pose à Fidji et Dom m'attend à l'aéroport. Je suis vraiment contente de le retrouver. Nous nous installons dans une auberge de jeunesse au bord de la mer, mais il pleut des cordes et nous passons les 3 premiers jours à nous gaver de papayes et de noix de coco, et à attendre que la pluie cesse.
Nous décidons de partir explorer Nadi et ses alentours, sur l'île principale de Fiji. Nous sommes invités à partager un Kava, breuvage traditionnel. Le Kava est fait à partir de racines de kava moulues et mélangées à de l'eau. Ca a la couleur de la boue, la consistance granuleuse de la boue, et un goût subtil entre eau-de-vaisselle et gingembre très fort. Honnêtement, c'est très mauvais, mais les Fidjiens en rafollent et en boivent des saladiers entiers. Fort heureusement, c'est une tradition plutôt masculine, et on en propose beaucoup plus facilement à Dom qu'à moi.
Nous faisons une petite randonnée et terminons avec un sublime coucher de soleil en haut d'une énorme dune de sable.

Le dimanche, Dom est occupé à travailler sur internet (il y passe beaucoup de temps), donc je décide d'aller seule à la messe. Il paraît que c'est très chouette et j'ai de très bons souvenirs des messes auxquelles j'ai assisté lors de mon tour du monde. Je m'arrange pour trouver les horaires, et une des employées de l'auberge de jeunesse me propose de l'accompagner. Je la suis avec plaisir. En réalité, la messe a lieu sur la terrasse en bois d'une petite maison qui abrite une énorme famille. A Fidji, tout le monde vit ensemble : toutes les générations cohabitent et les maisons se transmettent de père en fils. Logiquement, une femme qui se marie va donc s'installer dans la maison de ses beaux-parents. La messe a lieu avec quatre générations d'hommes et de femmes, et une flopée d'enfants. Les générations sont si rapprochées que deux enfants du même âge peuvent être oncles et tantes. Je m'installe avec eux, assise en tailleur sur une paillasse. Un homme avec une veste de costume beaucoup trop grande et élimée s'assied face à nous avec une bible à la main : c'est le pasteur. Il se met à dire la messe en Fidjien, et évidemment je n'y comprends rien, mais je m'imprègne de l'atmosphère et, alors que tous les adultes se recueillent les yeux fermés, je fais quelques grimaces aux enfants qui me regardent avec curiosité. Ils rient et se font disputer. Oups. Et puis d'un seul coup, tous se mettent à chanter et la messe prend une toute autre atmosphère. C'est magique. Je comprends que chacun est assis à sa place en fonction de leur rôle dans le chœur : les sopranos, altos, ténors et basses. C'est vraiment incroyable. Le pasteur s'interrompt plusieurs fois pour me traduire des passages de son sermon en anglais. Il dit que c'est une bénédiction que je sois parmi eux et ils semblent très flattés.
Ils m'invitent à partager le déjeuner avec eux. On installe une grande nappe par terre, on y dispose quelques assiettes, et les femmes apportent une dizaines de grandes marmites pendant que les hommes boivent le Kava. Il y a du poisson bouilli avec du choux, une sorte de soupe chinoise aux nouilles, un émincé de boeuf avec des aubergines, et en guise de pain du Tapioca et du Taro, deux sortes de pommes de terre. On mange avec les doigts et il y a un bol rince-doigt au milieu de la table. C'est délicieux, et c'est une expérience très riche de partager la messe et le déjeuner d'une famille entière.
Je rentre à l'auberge de jeunesse et décide de faire bouger un peu les choses, histoire de m'assurer qu'on ne passera pas les jours à venir accrochés à la connexion internet de Dom. On remballe toutes nos affaires, je me renseigne rapidement sur les horaires des bus et on se dirige vers Pacific Harbour où nous pourrons faire de la plongée.

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