dimanche 8 août 2010

Balade en vélo

Nous décidons d'aller visiter un monastère tibétain un peu à l'extérieur de Pokhara. Le monastère est niché dans un village de réfugiés tibétains qui ont fui les persécutions de la Chine. Il n'y a que 5 km à parcourir et j'insiste pour que nous y allions à vélo. Chloé préfère marcher et Dom préfère la moto, mais finalement, j'ai gain de cause. Nous passons un certain temps à choisir nos vélos : soit il n'y a pas de freins, soit pas de roue avant, soit pas de chaîne, soit une selle qui ne se remonte pas, soit un dérailleur coincé en tout petite vitesse... nous finissons par sélectionner 3 superbes montures avec deux roues gonflées, une selle, un peu de frein et un dérailleur. Et c'est parti. Je me lance, je mets trois coups de pédale et hop, je perds une pédale. Je la remets en place avec un bon coup de savate et je m'aperçois que finalement cette pédale tient très bien, il suffit d'exercer une légère pression vers le cadre en pédalant, c'est tout. Bon, je ne pouvais pas le deviner, mais les 5 km sont tout en montée. Moi ça ne me dérange pas, j'aime bien au contraire le chalenge physique, mais mes compagnons ne partagent pas mon enthousiasme.

Nous faisons des petites pauses à chaque fois que l'un d'entre nous déraille, ce qui est finalement très fréquent.

Nous atteignons le monastère et un jeune moine nous invite à visiter les lieux. Nous apprendrons par la suite que ce que nous avons visité n'est pas du tout le fameux monastère mais une école de moines. Bref, du coup nous faisons le tour de l'internat, et rencontrons 4 moines en train de jouer au basketball en toge. Dom se joint à eux et s'avère aussi peu performant qu'eux en paniers à 3 points ! Ils nous accueillent très gentiment et sont très heureux d'avoir de la visite. Un jeune moine, Maong, nous propose de nous faire visiter le temple Bouddhiste qui est en construction derrière l'école. Il nous explique son parcours, son enfance à Mustang, dans l'extrême nord du Népal, son éducation de moine, et quelques grandes lignes de la philosophie bouddhiste. C'est vraiment très intéressant et il est d'une profonde gentillesse. On le sent vraiment sage, réfléchi, et très instruit. Pendant que nous parlons, le ciel se couvre à l'horizon et peu à peu l'orage se prépare. C'est un spectacle étrange et impressionnant : les nuages s'accumulent, de plus en plus menaçants, et seule une percée de ciel bleu demeure au dessus du monastère, ce qui fait que pendant quelques minutes, il peut partout autour de nous, mais pas sur nous. Et finalement, la percée se bouche et le déluge s'abat sur nous. Maong nous invite dans une salle où il nous fait assoir et nous offre un café bien chaud. Il s'arrange aussi pour faire venir un taxi qui puisse nous ramener en ville. Il nous propose de nous héberger mais nous sommes obligés de décliner son offre car nous avons prévu de partir en trek le lendemain.

Nous ficelons les vélos sur le toit d'un taxi et rentrons Pokhara, vraiment enchantés de cette rencontre avec Maong.

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