samedi 7 août 2010

Chitwan National Park


Nous arrivons à Sauhara, petite village à l'entrée du parc national de Chitwan. C'est une réserve naturelle de 1000 km² où la faune sauvage est très riche. Nous trouvons un petit hôtel assez confortable, mais il fait une chaleur hallucinante, au point que nous ne pouvons vraiment faire des choses qu'entre 6h et 9 h du matin ou à la tombée de la nuit. Nous nous levons à l'aube pour faire une petite virée eu pirogue sur le fleuve qui traverse le parc. Je ne suis pas rassurée parce que c'est vraiment une embarcation très précaire, qui prend l'eau, et qui menace de se retourner dès que l'un d'entre nous bouge un cil. Ce n'est pas très rassurant parce que les deux crocodiles de 5 mètres que nous avons vu sur la rive ne reculeraient pas devant un bon steak de touristes occidentaux !
Nous passons devant un rhinocéros mâle qui fait une petite sieste au bord de l'eau. Lorsque nous passons à côté, il tourne la tête et nous fixe. Je sens que le guide n'est pas très serein. C'est un peu de la folie, nous passons à moins de 10 mètres de la bête ! Finalement, quelques coups de pagaie plus tard, un éléphant sauvage décide lui aussi de traverser le fleuve juste devant nous. Tout le monde retient son souffle, nous sommes dans une ridicule pirogue en bois, à 10 mètres d'un rhinocéros et à 10 mètres d'un éléphant, dans des eaux infestées de crocodiles. C'est pas le moment d'éternuer ! Finalement, l'éléphant traverse et s'éloigne sur l'autre rive, nous laissant le champ libre.
Ensuite, nous faisons une petite randonnée dans les herbes à éléphant. Elles portent ce nom car elles sont l'alimentation de base des éléphants et parce qu'elles sont aussi hautes que les éléphants. Notre guide nous explique qu'il faut se déplacer en silence, un peu comme des sioux. Je trouve qu'il en fait des tonnes et émets l'hypothèse qu'il fait grimper la tension pour satisfaire les touristes avides de sensations fortes. Nous avançons dans la jungle et entendons le barrissement tonitruant d'un rhinocéros, tout proche de nous. Le guide se fige. Il nous chuchote "ça, c'est notre arbre de survie. Si je vous fais signe, vous lâchez tout et vous grimpez aussi vite que vous pouvez". (là, je me dis que, même avec un rhinocéros en colère aux fesses, je serais bien incapable de grimper dans cet arbre, et j'envisage de courir très vite en zigzags en cas d'attaque...). Dom s'avance avec le guide vers le rhino. La bête tourne la tête, barrit encore, et nous entendons plouf-plouf-plouf et des bruits de fourrage. Dom et le guide se précipitent en hurlant "climb up the tree, now !" Mais finalement, le rhino a décidé de se sauver plutôt que d'attaquer. Ouf. Nous terminons la randonnée, attentifs aux moindres bruits.
Nous rentrons à l'hôtel, et la pluie qui s'abat sur Chitwan est une parfaite opportunité pour faire une petite sieste au frais.
Le lendemain matin, nous partons à dos d'éléphant pour observer les animaux sauvages qui ne craignent pas les pachydermes. Je suis très sceptique sur le fait que nous puissions effectivement approcher des animaux sauvages parce que nous sommes une quainzaines d'éléphants, tous chargés de 4 touristes qui hurlent comme des ânes. C'est vraiment le MacDo du safari et je trouve ça un peu pathétique. Mais finalement, j'ai sous-estimé la chose parce que nous nous retrouvons face à un troupeau de biches, cerfs et faons, et nous voyons de très près un rhinocéros. Nous traversons également un essaim de guêpes et Chloé et Javi (notre compère Espagnol), se sont fait piquer plusieurs fois. Sur ce coup là, j'ai eu de la chance et j'ai été épargnée !
Nous reprenons la route pour Pokhara parce que la chaleur à Chitwan est invivable. C'est encore un grand moment de bullshitage et nous nous retrouvons à voyager assis par terre dans un bus bondé. Ca finit par être vraiment usant...
Nous rejoignons Pokhara dans la journée et commençons à nous préparer pour partir faire notre grand trek.

1 commentaire:

  1. Dis donc, pour aller voir des biches et des faons dans la forêt, tu te loues Bambi à la maison avec une bonne bière et des cahouètes ! Pas besoin de s'taper deux heures sur le dos d'un éléphant ou de nager avec les crocos, hein ! C'est bien des trucs de bobos, ça...

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