lundi 2 août 2010

I belive I can fly...

Dans notre hotel super chouette et super propre, nous ne dormons finalement pas aussi bien que prévu : quelqu'un vomit sous nos fenêtres en pleine nuit, et nous découvrons qu'un groupe de corbeaux est niché juste en face de notre fenêtre et ces saletés de bêtes à plumes font des vocalises très désagréables aux premières lueurs du jour, accompagnés par les coups de marteau et la scie de l'hôtel en construction en face. Nous allons prendre un petit déjeuner au bord du lac et décidons de partir en quête d'un hôtel calme. C'est un peu difficile à trouver parce que ça n'existe pas vraiment. (D'ailleurs, on ne peut pas empêcher les corbeaux de croasser. - dommage). Finalement, nous passons toute la matinée à faire le tour des hôtels de Pokhara, et c'est assez intéressant parce que nous découvrons un concept bien particulier au Népal : la supercherie. Nous, nous appelons cela le "bullshitage". Pas élégant, mais assez représentatif. Les Népalais ne roulent pas sur l'or et vivent beaucoup du tourisme, et je comprends bien qu'ils essayent autant que possible de vendre leur camelote. Ce qui m'exaspère, c'est qu'ils mentent comme des arracheurs de dents et essayent de nous convaincre des absurdités les plus grossières. Par exemple, ils sont capables de soutenir mordicus que ces superbes sandales sont à ta taille, même si il y a 3 cm d'orteils qui dépassent devant, parce que de toute façon ce sont des sandales pour aller dans l'eau et elles deviennent plus grandes une fois mouillées et comme l'eau est froide tes pieds rétrécissent. Et c'est comme ça pour absolument tout. Au début c'est drôle, mais finalement c'est usant. Bref, nous finissons par trouver un hôtel qui s'appelle "Tranquility" et qui porte bien son nom. ouf.
Ensuite, nous levons les yeux et apercevons la montagne Sarangkot qui surplombe le lac Phewa et qui est entourée de parapentes qui virevoltent dans les thermiques... tentant ! En deux minutes, on s'arrange pour faire notre baptême tous les trois. Dom négocie les prix parce qu'il est à peu près aussi performant que les Népalais en Bullshitage.
On nous équipe, très rapidement. J'enfile quelques sangles et j'ai une sorte de siège enfant (mais format adulte) qui pendouille entre les jambes. Mon pilote, Sam, m'explique les rudiments : "you do what I tell you". Bon, jusque là j'ai tout compris. Le vent tourne, la voile se gonfle, Sam me dit de marcher, puis de courir et hop ! on s'envole ! Je me retrouve très confortablement assise dans le siège et nous survolons les rizières verdoyantes dans un silence impérial. Nous attrapons des thermiques et nous nous retrouvons rapidement à 1700mètres avec une vue incroyable sur la chaine des Annapurnas Himalayens. C'est magique. C'est décidé, j'ajoute le brevet de parapente aux choses que je veux faire dans les 2 prochaines années. (avec le permis moto, le tour du monde à la voile et le monitorat de plongée).


2 commentaires:

  1. Bon tout ça c'est quand même très intéressant. Une question me taraude néanmoins la bite ("et la bite ne fait pas le moine" est un proverbe népalais) : COMMENT sais-tu que tu étais précisément à 1700m d'altitude ? Hein ? Y'a des nuages, au Népal, qui t'indiquent où tu te trouves dans l'air ? Un pti moine (queue nenni) qui sonne de la corne de brume dès que t'atteins un certain palier ? Le doute ma bite !

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  2. grande classe Franckbertin... bravo. Sinon pour répondre à ta question, mon pilote avait un altimètre.

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