jeudi 8 juillet 2010

une escale en Thaïlande

Après 15 heures de vol dans deux avions, je me pose à Bangkok à minuit. Je connais déjà Bangkok, j'y étais il y a deux ans. Je décide donc d'aller ailleurs. Phuket, ça sonne bien, et dans mon esprit c'est une île paradisiaque. Je me dirige vers différents guichets de compagnie aériennes et je trouve un vol pas trop cher qui part à 7 heures. Je me trouve donc un petit coin avec des chaises sans accoudoirs, j'attache mon grand sac et mon petit sac l'un à l'autre, je lace une lanière avec mes chaussures et je m'installe pour une des nuits les plus inconfortables à l'aéroport.
Je finis par me poser à Phuket, je prends un bus qui tombe en panne, je prends un autre bus, puis j'arrive dans le centre. On m'indique une auberge de jeunesse à 10 minutes à pied. En Thai, 10 minutes c'est environ une demi-heure. J'arrive ruisselante dans l'auberge et pose enfin mon sac. Je suis complètement fourbue et j'ai l'impression d'avoir rétréci de 10 cm sous le poids de mon sac ! Il fait super chaud et très humide. Pourtant, je redécouvre avec beaucoup de plaisir les couleurs, les rues, les tuk-tuk, la nourriture et l'accent Thai.
Après une petite balade dans Phuket avec un couple de Suisses rencontrés dans l'auberge, je m'aperçois que la ville de Phuket ne présente pas grand intérêt et décide de partir quelques jours sur l'île paradisiaque de Koh Phi Phi. Je prends un bateau et je rencontre Mari-Liis, une jeune Estonienne de 25 ans qui voyage seule avec sa petite fille de 4 ans, Désirée. Nous sympathisons et nous passons beaucoup de temps ensemble. Son courage et sa détermination me laissent admirative, ma liberté et mon insouciance la laissent rêveuse.
Je goûte à de nombreux plats délicieux, la nourriture Thai est incroyable. Les fruits également sont très pafumés. Aux menus : Pat Thaï (pâtes frites aux légumes), poissons grillés, lychees, fruits du dragon, pastèque... un régal ! Je pars faire deux plongées et j'ai la chance de croiser une tortue à côté de laquelle je nage pendant une dizaine de minutes dans l'eau turquoise. C'est magique.

Je dors dans un dortoir de 16 personnes. Il fait une chaleur incroyable, il y a plein de moustiques, et mes colocataires, âgés en majorité de 18 et 19 ans, vomissent copieusement leurs excès au milieu de la nuit, ou se laissent aller à quelques ébats dans le lit sous le mien. Il faut dire que sur l'île, on vent l'alcool en seaux d'un litre avec quelques pailles. C'est un peu le problème de ces endroits super touristiques : même si le cadre est superbe, il faut en profiter malgré les touristes irrespectueux, et leur attitude est parfois tellement honteuse qu'il est difficile de les ignorer. Pour être honnête, ça commence à vraiment me gonfler. Je dois certainement prendre de l'âge...
Je repars de Koh Phi Phi pour Phuket, puis Bangkok, et j'attends en ce moment mon vol pour Siam Reap au Cambodge. Encore une journée de transit dans les aéroports !
Après quelques semaines de rêve passées en Australie, j'avoue avoir un peu de mal à me remettre en route. L'Australie, c'est propre, c'est facile, c'est très sûr, c'est une culture occidentale très proche de la mienne. C'est du voyage facile, il suffit d'avoir une carte de crédit et de parler Anglais. L'Asie, c'est une autre paire de manches. Culturellement, c'est beaucoup plus coloré et dépaysant, mais c'est aussi beaucoup plus épuisant. Je suis maintenant à nouveau sur les rails, mais j'ai eu du mal à reprendre ma route en solitaire. Du coup, j'ai eu le temps de faire le point sur mon voyage, sur mes projets, sur mes rêves accomplis et sur ceux qui sont nés. Voilà 5 mois que je suis partie et que je suis itinérante à la découverte du monde... bon moment pour une petite introspection ?

1 commentaire:

  1. L'introspection, c'est quand on est au bout du monde à goûter de délicieux plats et regarder l'océan et se dire que le partager avec quelqu'un qu'on aime ça serait pas mal...
    L'introspection, c'est aussi quand on goûte l'océan et qu'on regarde des fruits délicieux et qu'on se dit qu'on pourrait être dans une rame de métro bondée et qu'un vieux vous touche le cul avec ses gros doigts boudinés...
    L'introspection, ça peut aussi être le fait de réfléchir au vieux aux doigts boudinés qui touche des culs parce qu'il n'a pas eu la chance de palper des fruits délicieux en regardant l'océan au bout du monde...
    Et puis finalement, on se dit que tout arrive à temps. On voyage, on se forge, on rencontre des amis, on rencontre l'âme sœur et en vieillissant, plein de tous ces merveilleux souvenirs, on part toucher des culs dans les rames de métro bondées parce que, en fin de compte, les fruits délicieux du bout du monde, ça va bien 5 mn...
    Allez, moi je ne m'en fais pas pour toi. Des moments d'introspection, c'est ce qui fait le sucre de la vie. Profite de tout ça et puis viens me voir à Nouméa ! Y'a pas de métro...
    Bisous de franckbertin :)

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